Après intégration de la dette de la SNCF, la dette publique est en légère diminution de 0,3 point au deuxième trimestre mais reste très élevée à 99%.
La dette publique de la France a atteint 99% du PIB à la fin du deuxième trimestre, restant sous le seuil symbolique des 100%, à 2.299,8 milliards d’euros, après intégration par l’Insee de la dette de la SNCF. Selon les prévisions du gouvernement, elle devrait décroître à 98,7% à la fin de l’année 2018.
La dette calculée avec l’ajout de la dette de la SNCF est en diminution de 0,3 point par rapport au 1er trimestre, selon le communiqué de l’Insee vendredi. Avant intégration de la dette de la SNCF, l’endettement public atteignait fin mars 97,6% du PIB.
L’Insee tient désormais compte du reclassement de la SNCF en administration à compter du premier trimestre 2016, alors que le gouvernement a officiellement prévu de reprendre la dette de la SNCF, en deux temps, en 2020 et 2022.
Plus de 100% en 2017
La dette brute de la SNCF est proche de 50 milliards d’euros, dont environ 10 milliards étaient déjà inscrits dans les comptes de l’Etat. Selon le nouveau mode de calcul de l’Insee, la dette publique de la France a dépassé le total de la richesse nationale au deuxième trimestre 2017, atteignant 100,9% du produit intérieur brut (PIB), avant de commencer à décroître à 99,8% au 3e trimestre 2017, puis à 98,5% au 4e.
Au premier trimestre de cette année, elle a de nouveau augmenté à 99,3%, la dette de l’Etat progressant traditionnellement durant les six premiers mois de l’année avant de retomber ensuite.
Au deuxième trimestre 2018, si la dette publique a diminué en pourcentage du PIB, elle a en revanche progressé de 5,2 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent, précise l’Insee.
La contribution de l’Etat à la dette a augmenté au 2e trimestre de 19,5 milliards d’euros, tandis que celle des administrations de sécurité sociale (Asso) a décru de 11,7 milliards d’euros.
Avec AFP