En aval des filières café et cacao, des industries de transformation au Cameroun voient en ce moment leurs activités de plus en plus fragilisées. C’est une information révélée par le Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM) dans un rapport publié récemment sur l’impact de la crise anglophone sur l’économie camerounaise.
Selon le GICAM, pour trois unités de transformation dont une part importante des matières premières provenait du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, régions anglophones en crise sécuritaire depuis octobre 2016, des arrêts forcés d’activités pouvant s’étendre jusqu’à cinq semaines sont déjà programmés.
Il s’agit de Sic Cacaos basée à Douala, la capitale économique du pays, dont la capacité est passée de 30 000 tonnes à 55 000 tonnes de production. Ensuite, Neo Industry installé à Kekem qui démarrera dans quelques mois son usine de 32 000 tonnes. Enfin, Atlantic Cocoa, dans la cité balnéaire de Kribi, qui démarrera dans quelques mois une usine de 48 000 tonnes.
« La reprise de l’activité est d’ailleurs conditionnée, à court terme, par la possibilité de trouver d’autres sources d’approvisionnement et notamment de recourir à des importations ponctuelles. Des demandes d’autorisations à cette fin ont été transmises à l’administration, mais il s’agit à coup sûr d’une remise en cause fondamentale du modèle économique ayant sous-tendu l’installation de ces unités », peut-on lire dans le rapport du patronat.
Le GICAM souligne que la cessation d’activité envisagée par ces trois entreprises représenterait une perte de chiffre d’affaires de l’ordre de 10,8 milliards FCFA.
Avec investiraucameroun