L’ex-ministre ivoirienne de la Communication, Affoussiata Bamba-Lamine a reproché au président Alassane Ouattara de vouloir faire “un braquage électoral” pour les municipales et régionales prévues le 13 octobre, en repoussant la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) sur Twitter dimanche.
Affoussiata Bamba soupçonne le président Ouatttara de faire un hold-up électoral
“Dans sa déclaration du 05 septembre, M.Ouattara prend le contre pied de son adresse a la nation du 06 août en repoussant la réforme de la CEI”, a écrit Mme Bamba-Lamine sur son compte Twitter.
Pour l’ancienne ministre, porte-parole de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), le chef de l’État a “levé le lièvre sur ses réelles intentions politiques et est soupçonné de braquage électoral pour les élections locales”.
Le 06 août, Alassane Ouattara avait “instruit le gouvernement de réexaminer la composition” de la CEI comme “le recommande la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples” qui avait ordonné en 2016 à la Côte d’Ivoire, de rendre l’institution “conforme aux instruments juridiques régionaux”, dans un message à la nation.
Mais le 05 septembre, M. Ouattara a précisé que cette réforme de la CEI concerne la “présidentielle de 2020″ et qu’”il n’y aura pas de report” des élections locales comme l’exigent l’opposition et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié au pouvoir).
L’opposition ivoirienne dénonce régulièrement la composition de la CEI, se disant “insuffisamment représentée” au sein de la commission dont elle souhaite la réforme.
L’actuelle CEI est composée de 17 membres dont quatre représentants des institutions, trois de la société civile, quatre représentants du parti au pouvoir et quatre de l’opposition.
Avec afrique-sur7