Les cinq années à venir pourraient être difficiles pour l’Européen Arianespace, selon des sources interrogées par La Tribune.
Le groupe aérospatial détenu à 73,69% par ArianeGroup, à l’origine des fusées Ariane et Vega, pourrait afficher une perte cumulée de 500 millions d’euros pour la période 2018 et 2023, date à laquelle la transition entre Ariane 5 et Ariane 6 sera terminée.
Un montant qui représente un peu moins de la moitié de son chiffre d’affaires de 2017, qui est ressorti à hauteur de 1,3 milliard d’euros.
En cause: la concurrence féroce imposée par l’Américain SpaceX — avec sa Falcon 9 réutilisable — sur le marché des lanceurs. En effet, Arianespace vend son lanceur Ariane 5 à perte pour “s’aligner” avec les prix de SpaceX.
Selon les sources interrogées par le journal économique, en temps normal, l’entreprise aérospatiale européenne devrait vendre un lancement double sur Ariane 5 à 130 millions de dollars comme en 2017 afin d’être à l’équilibre. Mais en 2018, elle est abaissée le prix d’un vol à 110 millions de dollars, à cause de SpaceX qui vend chaque lancement à 60 millions de dollars.
Arianespace réfléchit à des solutions pour limiter les dégâts pour la période 2018-2023 et notamment avec l’aide de l’Agence spatiale européenne (ESA): nouveau plan de soutien pour Ariane 5 de la part de l’ESA pour compenser les ventes à perte, réduction du prix de fabrication de 10% de ses lanceurs par exemple.
L’arrivée de SpaceX et son argument de réutilisabilité de ses fusées bouscule le marché mondial des lancements. Pour rester compétitifs, les Russes aussi travaillent sur une réduction de 20% du coût des lancements de ses fusées Soyouz, a affirmé Igor Komarov à Ars Technica.
Avec businessinsider