C’est à travers une réquisition spéciale du procureur de la République tchadienne, Youssouf Tom, que des comptes bancaires de cinq sociétés ont été bloqués à N’Djaména.
« Cette décision est prise à titre provisoire, à la demande de l’Inspection générale d’Etat (IGE) qui a sollicité des réquisitions judiciaires aux fins de blocages provisoires des comptes de ces sociétés », note-t-il.
Selon la même source, c’est l’IGE qui a diligenté une mission dans les Brasseries du Tchad (BDT), la Manufacture de Cigarettes du Tchad (MCT), Millicom Tchad (Tigo), la Société de manutention du Tchad (SMT) et la Société nationale du ciment (SONACIM).
L’institution étatique indique que ce blocage permettra de recouvrer les montants des Avis de mise en recouvrement (AMR).
En entendant la fin de la mission, les banques BAC, BCC, BSIC, CBT, Ecobank, Orabank, SGT, UBA ont été saisies pour procéder au blocage provisoire de tous les comptes bancaires des sociétés précitées.
Toutefois, « ces mesures conservatoires peuvent être levées d’office par l’IGE après vérification de la régularité de la situation de chaque société contrôlée ».
Il est à noter que cette décision a eu déjà de répercussions sur les
BDT qui n’ont pas encore payé les salaires de leurs agents. Le personnel a manifesté son mécontentement par un sit-in ce 31 juillet, au siège de l’institution.
Le Conseil national du patronat tchadien (CNPT) a même tenu une assemblée générale extraordinaire mardi 31 juillet et a exprimé, dans un communiqué, « ses craintes notamment les conséquences inéluctables qui en découleront par rapport à la production des biens et services concernant les avis de mise en recouvrement (AMR) que rejettent les entreprises.
Avec financial