En instance depuis deux ans auprès du Centre international de résolution des conflits et différends liés aux investissements (CIRDI) basé à Paris, le litige opposant l’Etat mauritanien à Tamagot Bumi et Bumi Mauritania connaît son épilogue. Le tribunal condamne Bumi à verser 3, 3 millions d’euros à l’Etat mauritanien pour procédures abusives.
Dans ce dossier, la Mauritanie étaient défendue par Éric Diamantis, Pierre Ferroud et Jamal Taleb du cabinet Clyde. En face, Bumi avait opté sur le tandem Laurent Jaeger et PascalAgboyibor du cabinet Orrick.
Le noeud de l’affaire
En fait, les avocats qui défendaient la Mauritanie ont établi que Bumi Mauritanie avait été vendu par la famille Abeidina. La vente avait été relevée à la Bourse de Jakarta. Ayant apporté toutes les preuves de la transaction faite en cachette devant le CIRDI, les avocats de l’Etat mauritanien ont soulevé l’incompétence du tribunal lequel a lourdement condamné Bumi.
Le différend entre les deux parties remonte en 2013 quand le ministère mauritanien du Pétrole, de l’Energie et des Mines, avait décidé de
ne pas commuer les licences d’exploration des deux sociétés Bumi en licence d’exploitation, arguant du retard dans le démarrage des travaux. Une position aux antipodes des déclarations de BUMI estimant avoir investi jusqu’à 43 millions de dollars sur les sites en question.
L’attribution du permis d’exploration minière à la société TAMAGOT BUMI Mauritanie SA, filiale détenue à 90% par BUMI Mauritanie SA (la transaction de Jakarta change la donne ) date de décembre 2011. Le gisement estimé sur ces deux sites serait de 600 milles tonnes de fer.
Avec financial