Même si la presse algérienne s’en est réjouit, elle s’interroge également sur les vraies raisons de ce déplacement, d’autant plus comme l’a soutenu le média algérien TSA, très peu de détails ont été communiqués à Alger. « Cette visite vient renforcer les relations d’amitiés et de coopération qui existent entre l’Algérie et la République fédérale d’Allemagne, et qui connaissent un développement appréciable dans tous les domaines, illustrées notamment par les nombreuses visites échangées entre les hauts responsables de part et d’autre », a indiqué le communiqué de la présidence algérienne.
Mais TSA a fait remarquer qu’il « s’agit là de termes diplomatiques habituellement usés en pareilles visites de chefs d’États et de gouvernement, sans plus. Le même texte aurait pu servir pour la visite d’un autre responsable étranger ». Ainsi les motifs du déplacement de Merkel en Algérie ont constitué ces dernières heures un Quizz auquel les experts en diplomatie en Algérie se sont soumis sans trouver de réponse. Mais le média qui cite nos confrères allemands s’est voulu rassurant sur la question, indiquant que l’Allemagne est intéressée par les secteurs tels que « les réseaux routiers, l’automobile, l’énergie solaire, les ressources en eau, l’habitat, la sécurisation des frontières et l’industrie militaire ».
Questions migratoires
Ainsi, comme l’agence de presse algérienne APS, cette visite serait une « une occasion de faire le point sur les relations économiques entre l’Algérie et l’Allemagne et de les renforcer ».
Cependant, il y a une question qui tient à cœur à la chancelière allemande. Il s’agit de la migration. Et on sait déjà que celle-ci aura une place primordiale lors des échanges entre les deux parties. Lors d’une conférence conjointe avec Ahmed Ouyahia dès sa descente de l’avion, la responsable allemande a indiqué que l’Allemagne et l’Algérie étaient parvenues à un accord pour « le transfert des migrants algériens en situation irrégulière en Allemagne vers l’Algérie ».
Selon elle, l’Algérie est un « pays sûr » et les migrants, en nombre de 40 000 à en croire le premier ministre algérien, seront en sécurité une fois rapatriés en Algérie. Son séjour à Alger devrait donc permettre à Merkel de partager la nouvelle approche de l’immigration votée en juillet dernier dans son pays, laquelle vise à accélérer le renvoi dans leur pays, les demandeurs d’asile originaires d’Algérie, du Maroc et de la Tunisie, qu’elle qualifie de « pays sûrs ».
Avec la tribune afrique