Alors que la tempête fait rage sur les marchés financiers depuis plus d’un an, la banque new-yorkaise dépose le bilan dans la nuit du 14 au 15 septembre 2008. Un événement devenu le symbole de la pire crise économique depuis les années 1930.
Le lundi 15 septembre 2008, à 01h45, Lehman Brothers dépose le bilan, prenant le monde par surprise. Plombée par les crédits immobiliers à risque (subprimes), la banque laisse une ardoise de 691 milliards de dollars et 25.000 employés sur le carreau.
C’est la plus grosse faillite de l’histoire américaine. À Wall Street, le Dow Jones plonge de 500 points, sa plus forte chute depuis les attaques des tours jumelles en 2001.
Cartons sous les bras, les traders sidérés quittent le jour même le siège de la banque, sous les objectifs des paparazzis. «On n’a rien vu venir!», assurera un employé du groupe à Londres. Mais pour d’autres, comme Lawrence McDonald, un ancien trader, co-auteur d’un livre paru en 2009 sur la chute de la banque, les patrons de Lehman étaient depuis longtemps alertés des risques excessifs qu’ils prenaient pour accroître leurs profits à court terme.
Avec algerie-eco