Invitée de la RTI, ce dimanche 16 septembre 2018, Kandia Camara, ministre de l’Education nationale ne s’est pas prononcée sur la clé de répartition des frais d’inscription en ligne, se contentant d’affirmer que ces fonds étaient directement reversés aux structures bénéficiaires. Mais elle n’a pas dit toute la vérité sur les fonds des Comité de gestion des établissements (Coges).
Selon la clé de répartition des frais d’inscription en ligne qui s’élèvent à 6 000 FCFA, les Coges bénéficient d’une part équivalente à 1 700 FCFA. « Je suis président sortant d’un Coges à Abidjan. Je confirme que nous avons reçu 7 00 FCFA par élève, en avril 2018. Jamais nous n’avons reçu 1 700 FCFA. En plus, alors que cette somme est payée en septembre par les parents d’élèves, nous devons attendre jusqu’au deuxième trimestre, souvent même au dernier trimestre, pour qu’on nous reverse cette somme. Si tant est que la ministre dit que c’est reversé automatiquement, comment se fait-il que nous recevons 700 FCFA et non 1 700 FCFA ? Pourquoi reverse-t-on quelques mois seulement avant la fin de l’année scolaire ? ». Tels sont les propos d’un président de Coges qui nous a contacté.
Dans son intervention, Kandia Camara qui était face à un journaliste (Hamza Diaby) qui ne maîtrisait pas son sujet ou n’avait pas l’intention de poser les questions qui fâchent (entre autres, la clé de répartition des frais d’inscription en ligne et l’utilité de financement de ces structures) ne s’est pas penchée sur les autres fonds qui gonflent les frais d’inscription.
Coges et divers fonds inutilement appauvrissants
Entre autres, le Fonds de soutien à l’éducation nationale (FOSEN), le Fonds de soutien à l’animation pédagogique (FOSAP), le Fonds de soutien au pilotage du système (FSPS), le Fonds d’appui au suivi du fichier des élèves (FASFE) qui ne sert à rien, tout comme le Fonds de soutien à l’orientation et des bourses (FSO), alors qu’il y a une Direction des bourses et de l’orientation.
Autre contre-vérité, la ministre Kandia Camara a déclaré, sans rire, que dans les années 90, les frais d’inscription s’élevaient souvent jusqu’à 40 000 FCFA. Faux ! Nous reviendrons dans notre prochaine édition, sur le scandale lié au redoublement.
Avec ivoiresoir