« Les flux de migrants sont positifs pour les économies des pays d’accueil. Notre plus grand défi, c’est leur intégration. » En commentant le rapport 2016 de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) « Perspectives des migrations internationales », Angel Gurria, son secrétaire général, a donné le ton.
Ce rapport devait être dévoilé lundi 19 septembre lors de la « réunion de haut niveau pour gérer les mouvements massifs des réfugiés et des migrants », qui se tient à New York entre chefs d’Etat et de gouvernement en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.
Alors que la crise des migrants a mis à mal la cohésion européenne et multiplié les surenchères populistes nationales, la question de l’impact économique des migrations – qu’elles soient pour des raisons économiques, humanitaires ou familiales – demeure brûlante. La France n’est pas en reste. Craintes pour l’emploi, angoisses sécuritaires sur fond de menace terroriste, rejet dans les villes censées accueillir des réfugiés… La défiance persiste, les doutes se multiplient.
Malgré le chômage, « des besoins non pourvus »
Pourtant, les chercheurs ne sont pas alarmistes. « L’effet de l’immigration sur le marché du travail ou les finances publiques est extrêmement faible », assure El Mouhoub Mouhoud, professeur d’économie à l’université Paris-Dauphine.
« Pour la France, nous disposons désormais d’études très précises, réalisées à partir des déclarations sociales des entreprises. Les personnes immigrées occupent le plus souvent les postes…
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