D’après le dernier baromètre de l’Organisation mondiale du tourisme, le Togo a enregistré un très fort taux d’augmentation du nombre des touristes de 46,7% au cours de l’année 2017. Une grande surprise étant donné que ce taux est le second au monde après celui de l’Egypte qui a enregistré 55,1%.
L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a fait des heureux cette année avec la publication 2018 des faits saillants du tourisme dans le monde. C’est le cas du Togo dont les chiffres donnés par l’institution internationale sont très positifs. D’après le baromètre de l’OMT, le Togo occupe le second rang mondial en termes de taux d’augmentation annuel des touristes en 2017. Au cours de l’année dernière en effet, indique le rapport, le Togo a accueilli 496 000 touristes (tourisme d’affaires compris), 296 000 touristes de plus par rapport à huit ans plus tôt, où leur nombre de ces derniers était de 200 000. En variation annuelle, ce nombre de 2017 représente 158 000 touristes de plus par rapport à un an plus tôt, où au total 338 000 arrivées avaient été enregistrées, soit un taux d’augmentation de 46,7%.
Toujours selon l’OMT, ce fort taux enregistré par le pays ouest-africain est le second plus fort taux sur le plan mondial. Il vient après celui d’un autre pays africain, l’Egypte, qui a enregistré un taux de 55,1% pour 8,1 millions de touristes en 2017, contre 5,2 millions en 2016 et 14 millions en 2010.
Une performance à contre-courant
Sur le plan sous-régional, le Togo est effectivement bien loin de ses voisins. C’est le cas du Burkina Faso qui enregistre un recul de -5,9% en 2017 affichant 143 000 touristes, contre 152 000 en 2016 et 274 000 en 2010.
Le classement du Togo contraste pourtant avec la réalité au Togo, quand on sait que l’année dernière a coïncidé avec le début de la crise sociopolitique dans le pays et ses conséquences sur les activités du secteur touristique. «Je reste dubitatif par rapport à ce rapport de l’OMT. Je me demande comment ils ont recueilli les données et auprès de qui, pour arriver à de telles conclusions. L’année dernière, plusieurs arrivées à Lomé avaient été annulées quand la violence était montée d’un cran. Alors, je dis qu’il y a un problème avec ce rapport», nous a confié voyagiste de la capitale togolaise.