Le Trésor public congolais a réussi à lever pas moins de 21 milliards de francs CFA au cours du troisième trimestre de cette année, a indiqué ce mardi le directeur de cabinet du ministre congolais des Finances, Henri Loundou. C’est déjà presque autant que sur toute l’année 2017 où le trésor avait mobilisé 22 milliards FCFA.
Très bonne performance pour le Trésor public du Congo. L’institution publique financière a levé au troisième trimestre 2018 une enveloppe financière d’un montant de 21 milliards de francs CFA. D’après le directeur de cabinet du ministre congolais des Finances, Henri Loundou, il s’agit d’une percée pour le Trésor d’autant plus que pour toute l’année dernière, le Trésor n’avait pu lever que 22 milliards de francs CFA. Pour le responsable, cette performance revient aux multiples efforts fournis par le gouvernement congolais. «Durant ces douze derniers mois, le Congo a adopté et mis en œuvre une batterie d’actions visant à améliorer la perception sur la destination Congo ainsi que nos performances sur le marché», a déclaré Henri Loundou.
Intervenant dans le cadre d’une concertation entre les cadres du Trésor, les spécialistes en valeur du Trésor et les experts de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), le directeur de cabinet a rappelé les négociations en cours avec le Fonds monétaire international, lesquelles selon lui, constituent l’illustration parfaite d’une démarche visant à améliorer à la fois la transparence et la discipline dans la gestion des finances publiques du pays. Il a ajouté que du côté du gouvernement, la stratégie mise en place est de diversifier les sources de financement de l’Etat par un recours accru au marché sous-régional.
Agir pour attirer les investisseurs
Même si le montant levé par le Trésor public connaît une forte augmentation, selon les spécialistes en valeur de trésor (SVT), la participation des investisseurs aux opérations d’adjudication au Congo demeure faible.
Ainsi, indiquent les SVT, le Congo devrait très vite remédier au manque de transparence sur l’utilisation des fonds levés sur le marché financier, réduire l’impact négatif qu’entraîne la dégradation de ses critères de convergence sur les ratios de pondération des risques, rassurer les SVT, en général les banques locales, et améliorer son mécanisme d’évaluation du risque souverain.
Des questions ont été au cœur des échanges lors de cette concertation consacrée au mécanisme de souscription libre et les bénéfices en lien avec la nouvelle réglementation de la Banque centrale.
Source : La Tribune Afrique