En marge du Sommet de Beijing 2018 du Forum sur la Coopération sino-africaine, dont les travaux se sont déroulés le 4 septembre et ont pris fin le même jour, StarTimes a multiplié les rencontres avec les dirigeants africains présents en Chine pour élargir la portée de ses services de télévision numérique terrestre (TNT) et de télévision par satellite.
Dans leurs échanges du lundi 3 septembre, rapporte l’Agence Ecofin, le président du groupe StarTimes, Pang Xinxing, a présenté au chef d’Etat ghanéen Nana Akufo-Addo, les projets de la société chinoise dans son pays, ses ambitions pour l’Afrique et sa volonté d’accompagner le Ghana dans la migration numérique.
Cité par l’Agence nigérienne de presse, le directeur général de StarTimes, Gu Xun, a, lui, été reçu le mardi 4 septembre à Pékin, par le président nigérien Issoufou Mahamadou. Outre la contribution du groupe chinois à l’avancement du secteur audiovisuel au Niger, M. Gu Xun a réitéré la volonté de l’entreprise de construire un nouveau système de communication informatique.
Une délégation de StarTimes a été également reçue en audience par le président de la République malgache Hery Rajaonarimampianina, le 4 septembre au Continental Hôtel de Beijing. Selon l’Express de Madagascar, les discussions ont porté sur la dotation de deux mille postes téléviseurs numériques aux populations malgaches qui vivent dans des zones dépourvues d’électricité.
Longtemps distancé par son compatriote Huawei, StarTimes semble avoir pris la mesure du marché africain, au point de s’imposer comme un interlocuteur de poids dans la migration vers la télévision numérique.
En maximisant les synergies avec les gouvernements africains, plusieurs projets ont vu le jour. A en croire French China, un projet visant à offrir, par exemple, la télévision numérique à deux cents villages tchadiens devrait être lancé le 28 août dernier à Mandelia, au profit de 4.000 ménages qui rencontrent d’énormes difficultés pour regarder une télévision.
TV satellite pour 10 000 villages africains
Ces projets s’inscrivent dans l’initiative « Accès à la TV satellite pour 10 000 villages africains », annoncé par le président chinois Xi Jinping lors du Sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine. Lequel projet a désigné le groupe international de médias pour apporter la télévision par satellite dans 10.000 villages africains de 25 pays.
Sur le continent, la nécessité de recourir aux services de StarTimes est donc bien évidente, en sachant que l’opérateur chinois est un important fournisseur de la télévision numérique en Afrique subsaharienne avec plus de 10 millions d’abonnés. Grâce à son offre clé en main (infrastructure, diffusion des programmes, financement complet et livraison gratuite de décodeurs), StarTimes a pu s’implanter dans plus de 30 pays que se disputent cependant d’autres multinationales.
Avec Canal Plus Overseas, Thomson Broadcast et Sagemcom, qui unissent leurs forces, la France se positionne sur le marché de la TNT. Notamment en Côte d’Ivoire, au Cap-Vert, au Ghana, au Congo-Brazzaville, en RDC et en Ouganda.
L’Allemand Rohde & Schwartz domine le marché sud-africain. DSTV ne cesse de croître dans les zones anglophones de l’Afrique. Le Japonais NEC, lui, a fait de sa chasse-gardée l’Afrique du Nord. Une zone dans laquelle le Chinois StarTimes peine encore à s’imposer.
Avec CIO-MAG