Certains analgésiques génériques pourraient accroître les risques d’attaque cardiaque ou d’AVC de 50%, selon une étude récente.
L’étude, relayée par le Daily Mail et Le Temps, pointe du doigt le Diclofénac, aussi connu sous le nom de Voltaren. Cet anti-inflammatoire non stéroïdien classique permet d’atténuer les maux de têtes, les rages de dent, les douleurs menstruelles, musculaires et la fièvre.
Profils à risque
Selon une équipe de chercheurs danois, publiée le 4 septembre dans le British Medical Journal, l’utilisation de ce médicament pourrait, à forte dose (à partir de 150mg/jour), s’avérer dangereuse chez les consommateurs au profil à risque: antécédents cardiaques ou d’AVC, fumeurs et diabétiques, notamment.
Voltaren, ibuprofène, Dafalgan…
L’étude se penche sur un échantillon national de 6,3 millions de patients, utilisateurs ou non d’anti-inflammatoires entre 1996 et 2016. Sont concernés, le Diclofénac/Voltaren mais aussi, dans une moindre mesure toutefois, l’ibuprofène, le naproxène (Apranax) et même le paracétamol (Dafalgan).
Traitement long
Les chercheurs ont ainsi observé qu’un traitement de trente jours augmentait le risque d’accident cardiovasculaire, respectivement de 50% (Diclofénac), 30% (naproxène) ou 20% (ibuprofène). En effet, selon Thierry Buclin, médicin-chef du Service de pharmacologie clinique du CHUV à Lausanne, interrogé par Le Temps, “un anti-inflammatoire peut également provoquer des saignements gastriques mais aussi faciliter la formation de caillots possiblement à l’origine d’accidents cardiovasculaires”.
Ordonnance et “notice claire”
Morten Schmidt, directeur de cette étude, milite quant à lui pour l’obligation d’une ordonnance dans le cas du Diclofénac/Voltaren en raison des risques sanitaires constatés et que la prescription de ce médicament soit accompagnée d’une “notice claire” sur ses dangers potentiels.
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