Centrale Danone joue la transparence. Ainsi une visite de terrain a été organisée le 30 août à son usine située dans la ville de Fkih Ben Saleh. En effet, le Groupe a choisi d’ouvrir pour la première fois les portes de ses usines à la presse dans le cadre des engagements pris par Emmanuel Faber, président de Danone, lors de la conférence de presse du 26 juin dernier tenue à Casablanca, précise Centrale Danone. Cette visite fait également suite à la campagne «Ntwasslo» lancée ces derniers mois. La société ouvre donc le bal avec l’usine de Fkih Ben Saleh faisant partie de 4 unités industrielles de Centrale Danone au Maroc. Les autres trois usines sont situées à Salé, à El Jadida et Meknès, explique Denis Hermant, directeur industriel chez Centrale Danone.
En termes de production, l’usine de Fkih Ben Saleh est une des unités qui produit le lait frais pasteurisé «Centrale» avec celles de Meknès et d’El Jadida.
Etalée sur superficie de 5,67 ha, l’usine de Fkih Ben Saleh est composée d’une tour de concentration, d’une tour de séchage, d’une chaufferie, d’une unité de process et conditionnement, d’un espace réservé au stockage froid (5.000 m2), d’un magasin poudre (5.000 t) et d’une station de traitement des eaux usées d’une capacité de 700 m2 par jour. L’usine emploie dans son ensemble 328 employés et l’organisation de cette unité se fait 7 jours sur 7 en 3 postes.
Un secteur fragile Une collecte quotidienne du lait se fait auprès de 120.000 éleveurs dont 80% sont de petits éleveurs, répartis sur trois bassins laitiers : le Gharb, Doukkala et Chaouia. Au Maroc, 90% des éleveurs ont moins de 10 vaches. A titre comparatif, la production par vache est de 12 litres par jour contre 25 litres par jour en France. «Le secteur est exposé à plusieurs fragilités liées à l’atomisation des exploitations laitières, au climat semi-aride qui raréfie les ressources en eau, à la cherté des intrants pour l’alimentation du bétail, importés de l’étranger (fourrages) et à la maîtrise des bonnes pratiques du métier de l’élevage», souligne l’entreprise. Pour ce qui est du secteur, Centrale Danone a développé des programmes de mise à niveau, à savoir le soutien financier à l’acquisition de vaches laitières, encadrement technique et transfert des bonnes pratiques phytosanitaires, sensibilisation aux normes d’hygiène et de sécurité alimentaire. La finalité étant d’avoir «dès l’amont, un lait de qualité, contrôlé, naturel, sans antibiotiques», indique la société. Autre programme développé par l’entreprise, celui de la mise à niveau des centres de collecte. A en croire le Groupe, ces derniers sont dotés des instruments techniques nécessaires afin de contrôler la qualité du lait avant son acheminement dans les camions frigorifiques vers les usines.
Contrôle et hygiène A son arrivée à l’usine, le lait fait l’objet de diverses analyses. De même, les produits finis sont soumis au même processus avant leur commercialisation. Globalement, 7 millions d’analyses sont effectuées annuellement par la société sur ces produits. Le Groupe soutient que les conditions d’hygiène sont extrêmement réglementées en usine et concernent le choix des matières premières, les conditions de fabrication, l’emballage des produits, les locaux, le matériel utilisé, l’entreposage des produits ou encore la chaîne de froid. Pour en assurer la qualité, le Groupe dit effectuer des contrôles inopinés par des auditeurs qualité indépendants. Dans ce sens, plus de 1,23 milliard de dirhams ont été investis entre 2013 et 2018 pour moderniser les usines et plus de 50% des investissements ont été alloués à la sécurité des hommes et des installations, à la mise à niveau des standards food safety de Danone et à la mise en conformité environnementale. Pour ce qui est de la logistique, le parc et la chaîne de froid de bout en bout ont été également renouvelés afin que le consommateur ait son lait frais quotidiennement dans les 78.000 points de vente, répartis à travers le Maroc, assure la même source.
Avec aujourdhui.ma