Le régulateur marocain de l’assurance vient de publier son rapport d’activité 2016, qui consacre la deuxième place du royaume chérifien en Afrique pour le volume de primes émis. Au niveau national, c’est Wafa Assurance qui occupe la première place en termes de parts de marché.
En 2016, un Marocain dépensait en moyenne 102,30 dollars (85, 62 euros) en produits d’assurance : 41,90 dollars pour l’assurance-vie et 60,40 dollars pour des produits d’assurance non vie (voiture, maladie, crédit…). C’est ce qui ressort du rapport d’activité publié fin septembre par l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale.
Si le quatuor de tête est sans surprise constitué de Wafa Assurance, filiale d’Attijariwafa Bank (21% de parts de marché), de la Royale marocaine d’assurance 16,8%), du marocain Saham (12,8%) et du français Axa (11,2 %), il faut noter la progression de la mutuelle Attamine Chaabi, proposée par la Banque populaire, qui s’est hissée en un an de la 15e à la 5e place, se taillant une part de marché de 19,2 % dans le secteur de l’assurance-vie (elle reste absente des produits d’assurance non vie).
Première sur les produits d’assurance-vie (28,3% de part de marché) et deuxième sur les assurances non vie, derrière Saham Assurance, Wafa est également bien implantée en Tunisie – elle y détenait 18% du marché de l’assurance-vie en 2016 – et s’emploie depuis 2014 à étendre sa toile au sud du Sahara : Sénégal, Cameroun (2015) et Côte d’Ivoire ( 2016).
3,47 milliards de dollars de primes, toutes catégories confondues, ont été émis en 2016, ce qui permet au Maroc d’occuper le 49e rang au niveau mondial (+ 2 places par rapport à 2015) et de conserver sa 3eplace dans le monde arabe, derrière les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite. À l’échelle du continent, le royaume occupe la 2e place, loin derrière l’Afrique du Sud et ses 42 milliards de dollars de primes.
Si la croissance du secteur est indéniable, le régulateur note une baisse de la marge d’exploitation des opérations d’assurances non vie, passée de 2 267,18 millions de dirhams (200,38 millions d’euros) en 2015 à 761,75 millions de dirhams en 2016. En cause, « l’aggravation de la sinistralité relative aux sous-catégories automobile (5,63 milliards de dirhams en 2016 contre 4,98 milliards en 2015), incendie et éléments naturels (730,70 millions de dirhams en 2016 contre 551,90 millions en 2015) et assurance récolte (984,64 millions de dirhams en 2016 contre 156,64 millions en 2015) ».
Quant aux produits d’assurance-vie et de capitalisation, ils dégagent une marge d’exploitation négative de -156,60 millions de dirhams, largement compensée par le solde financier et le solde de réassurance.
Avec jeuneafrique