En Côte d’Ivoire, 20 000 tonnes de caoutchouc naturels sont bloquées dans les ports d’Abidjan et de San Pedro depuis plus d’un trimestre. Les armateurs refusent en effet d’embarquer ces chargements à cause des désagréments qu’ils subissent ou craignent.
« Ils disent que les produits coulent et salissent les bateaux. De plus, ils constatent la présence de bestioles dans leurs conteneurs et craignent des problèmes sanitaires. Ils ont donc fermé les lignes de transport de caoutchouc brut, ce qui nous empêche d’acquérir cette matière première auprès des planteurs.», a affirmé Samuel Mobio, le président de l’association des exportateurs de caoutchouc naturel.
Cette situation dépend principalement de l’augmentation de la production de la filière qui est passée de 400 000 tonnes en 2016 à 600 000 tonnes en 2017. Si jusque-là, le caoutchouc était exporté uniquement semi-transformé sous forme déshydratée, l’abondance de la production a surpassé la capacité de transformation, conduisant les autorités à l’exportation de la matière brute.
La filière fait vivre environ 160 000 planteurs dans le pays. Pour faire face à cette situation de stagnation, les exportateurs et le gouvernement s’attèlent à mettre en place une procédure urgente de séchage et de désinfestation du caoutchouc avant son exportation.
Avec agenceecofin