e ministre de l’Intérieur gabonais, Pacôme Moubelet Boubeya, s’est entretenu, mercredi 14 septembre, pendant deux heures avec le président ivoirien Alassane Ouattara à Abidjan. Cette visite a avant tout une vertu symbolique tant les rapports entre les deux pays ont été perturbés par l’action supposée de deux conseillers à la présidence ivoirienne. Mamadi Diané et Jean-Marc Zoé ont été limogés récemment après que le pouvoir gabonais les a soupçonnés, entre autres, de vouloir pirater les résultats de l’élection présidentielle gabonaise.
Union, unité et même fraternité entre les deux pays, c’est le message martelé par le ministre de l’Intérieur gabonais, Pacôme Moubelet Boubeya, lors de sa visite à Abidjan.
A l’entendre, ce ne sont pas les agissements supposés de deux ex-membres de la présidence ivoirienne, limogés depuis, qui pourraient entamer les liens entre Libreville et Abidjan. « Il se trouve qu’il y a certainement ces personnes, qui travaillant pour leur propre compte, posant des actions pour leur propre compte, se sont retrouvées dans les activités au sein même du processus électoral gabonais. Et le président de la République de Côte d’Ivoire a simplement pris des décisions qui s’imposaient pour qu’il n’y ait pas de doutes possibles ni d’interprétation quelconque sur le fait que certaines de ces personnes travaillaient à la présidence de la République. Sinon, les relations avec la Côte d’Ivoire et le Gabon ne pourraient être entamées par qui que ce soit », a affirmé le ministre gabonais.
Le Gabon cherche-t-il par cette visite à obtenir un soutien diplomatique en Côte d’Ivoire, demandent les journalistes ? « C’est une discussion qui est du niveau de chefs d’Etat à chef d’Etat », a répondu Pacôme Moubelet Boubeya.
Le ministre de l’Intérieur a enfin éludé une question sur le nombre exact de morts au Gabon suite à la crise. Il a préféré souligner qu’il y avait eu de nombreux pillages et arrestations, ainsi que des tirs à l’encontre des forces de l’ordre gabonaises.