Sauf désistement de dernière minute, à Madagascar, ils seront finalement 36 candidats à l’élection présidentielle du 7 novembre prochain. La décision de la Haute Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, est tombée ce mercredi 22 août dans l’après-midi. 10 candidatures ont été invalidées pour diverses insuffisances.
Comme en 2013, ils seront encore nombreux à prendre part à l’élection présidentielle à Madagascar, prévue pour le 7 novembre prochain. Ce mercredi, la Haute Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, a communiqué les noms des candidats dont les dossiers ont été validés pour le scrutin. Ainsi, ils sont au nombre de 36 au total sur 46 dossiers reçus (33 sur 49 en 2013).
Parmi les candidatures validées, on y retrouve sans surprise celles des grands noms tels que les anciens présidents, Didier Ratsiraka (1975-1993 et 1997-2002), Marc Ravalomanana (2002-2009) qui n’a pas finalement pas été empêché par ses ennuis judiciaires, et Andry Rajoelina (2009-2014). Le président sortant Hery Rajaonarimampianina aura également la chance de défendre son poste. Aux côtés de ces ténors, on retrouve les anciens premiers ministres Jean Omer Beriziky, Jean Ravelonarivo et Olivier Mahafaly Solonandrasana, également des candidats dont les dossiers ont été validés par la Haute Cour constitutionnelle. « Les candidatures validées sont conformes aux prescriptions constitutionnelles, législatives et réglementaires et que les candidats concernés remplissent les conditions d’éligibilité », a écrit l’institution constitutionnelle de la Grande Île africaine, présidée par Jean-Éric Rakotoarisoa.
En ce qui concerne les candidatures invalidées par la Haute Cour, elles sont au nombre de 10. On y retrouve d’autres personnalités comme le fils de l’ancien président Philibert Tsiranana. La Haute Cour a expliqué que ces dossiers ont été invalidés pour diverses raisons dont le fait que certains dossiers étaient incomplets : absence de casier judiciaire, de certificat de résidence, de caution, candidat non inscrit sur la liste électorale ou encore investi par un parti fictif, etc.
Dénouement d’une crise
La publication des noms des candidats dont les dossiers ont été retenus par la Haute Cour peut signifier le dénouement d’une crise qui dure depuis avril 2018, avec l’opposition qui a manifesté entre avril et juin sur la place du 13 mai à Antananarivo, pour dénoncer des nouvelles lois électorales taxées d’être destinées à exclure des candidats. Il s’agit principalement des anciens chefs d’Etat Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina. Les sympathisants des deux anciens hommes forts craignaient un scénario déjà vu. En 2013, en effet, dans le cadre d’un accord de sortie de crise, ils n’avaient pas été autorisés à prendre part à l’élection tandis que Didier Ratsiraka lui avait été disqualifié tout simplement par la Cour électorale spéciale.
Face à la situation, la Haute Cour avait non seulement début mai, rejeté ces nouvelles lois électorales au cœur des différends, mais aussi demandé au président Rajaonarimampianina de mettre en place un gouvernement d’union nationale et d’organiser des élections anticipées. Si la nomination de Christian Ntsay au poste Premier ministre, début juin, avait permis de ramener un semblant de calme sur la scène politique malgache, la sérénité n’y était pas tant qu’on ne pouvait être sûr quant à la participation des « poids lourds ». Mais aujourd’hui, c’est fait !
Avec latribune afrique