L’Ouganda oblige l’unité locale du groupe sud-africain des télécommunications, MTN Group, à inscrire une partie de ses actions à la bourse locale, afin de bénéficier d’un renouvellement de sa licence d’exploitation. Une mesure visant à rehausser la participation des particuliers dans le capital du groupe, confronté également à une gronde de sa clientèle.
La branche ougandaise de MTN doit s’inscrire à la bourse locale pour bénéficier d’un renouvellement de sa licence, selon les instances régulatrices de Kampala. D’après Godfrey Mutabazi, chef du régulateur du secteur des télécommunications, l’Uganda Communications Commission (UCC), dans une déclaration à Reuters : les Ougandais devraient être en mesure de détenir une participation dans la société qui opère dans leur pays depuis 20 ans. « Nous évaluons les conditions du renouvellement et c’est l’un des points dont nous discutons », a-t-il déclaré, faisant référence à la cotation des actions sur le marché local de l’Ouganda stock exchange (USE). Leaders sur le marché des télécommunications ougandais depuis 20 ans, MTN est le plus grand opérateur de téléphonie par abonnement. La compagnie aux 10,7 millions d’abonnés a connu une hausse de 10% de ses revenus au cours de l’année. L’introduction de MTN à la bourse ougandaise est considérée comme une opportunité, une occasion pour dynamiser ce marché financier de 16 entreprises.
Des mesures impopulaires
Invité à s’inscrire à la bourse locale, MTN a aussi été très critiqué sur les réseaux sociaux au cours de ces dernières semaines à cause des délais d’épuisement des crédits ou recharges, jugés trop courts par ses clients. De la même manière, la compagnie de téléphonie risque de subir une baisse de performances, à cause des médias sociaux tels que Facebook ou WhatsApp, contre lesquels, elle doit élaborer une stratégie de taxation juste sans heurter sa clientèle.
Avec la tribune afrique