Les relations entre Ankara et Washington se sont ternies comme jamais en raison de toute une série de sujets, y compris la détention du pasteur américain Andrew Brunson et les efforts de la Turquie pour acheter des systèmes de défense antimissile S-400 à la Russie.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Bahram Qassemi a fustigé une nouvelle salve de sanctions américaines contre la Turquie en assurant le soutien total de Téhéran à Ankara à ce propos.
« Nous espérons que le gouvernement et le peuple turcs vont gérer cette situation et surmonter la pression imposée depuis l’extérieur. Ils le feront certainement, car personne n’est en mesure d’infléchir la volonté des nations par la coercition et la menace », a déclaré M. Qassemi.
Il a émis l’espoir que l’Iran et la Turquie continueraient à développer leurs relations bilatérales et que les deux pays tenteraient de renforcer la stabilité et la sécurité dans la région.
Les remarques de Bahram Qassemi sont intervenues au lendemain d’un tweet du ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif selon lequel « la décision de Washington d’infliger des sanctions économiques à la Turquie était honteuse ».
Mohammad Javad Zarif a exhorté Washington « à réduire sa dépendance aux sanctions et au harcèlement ou le monde entier s’unira — au-delà des condamnations verbales — pour le forcer à le faire ».
Le président américain Donald Trump a récemment annoncé qu’il avait autorisé le doublement des droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium en provenance de Turquie, faisant l’éloge du « dollar fort » vis-à-vis d’une livre turque dont la valeur est en baisse.
Dans ce droit fil, le ministère turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavusoglu s’est engagé, à son tour, à exercer des représailles contre les mesures restrictives des États-Unis, soulignant que Washington n’obtiendrait aucun résultat tangible en imposant des sanctions à la Turquie.
Le taux de change de la livre turque a chuté de plus de 16 % par rapport au dollar américain, témoignant d’une chute historique après les récents propos de Donald Trump.
Au début du mois d’août, les États-Unis ont imposé des sanctions à Abdulhamit Gül, ministre turc de la Justice, et au ministre de l’Intérieur pour leur implication dans l’emprisonnement du pasteur américain Andrew Brunson.
Andrew Brunson a été emprisonné il y a environ deux ans en raison de sa collaboration présumée avec Fethullah Gülen, accusé d’avoir orchestré le coup d’État militaire manqué de 2016 en Turquie.
Le pasteur a récemment été libéré d’une prison turque et placé en résidence surveillée.
En juin, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavusoglu a averti que la Turquie se vengerait si Washington décidait d’imposer des sanctions en réponse à l’achat par Ankara de systèmes de missiles sol-air russes S-400.
Avec presstv