Comment sortir des avantages absolus acquis de l’ère de la colonisation et de l’Apartheid? Est-ce une mesure coup d’épée dans l’eau ou le début d’une amorce de solution salvatrice? En ce moment, le gouvernement sud-africain, dirigé par le président Cyril Ramaphosa du Congrès national africain (ANC), examine les réformes constitutionnelles qui permettraient au pays d’exproprier les terres des fermiers blancs et de les remettre sans compensation aux propriétaires noirs.
L’African National Congress (ANC) au pouvoir en Afrique du Sud a ciblé 139 exploitations qu’ils envisagent d’exproprier sans compensation dans les semaines à venir, conformément à l’article 25 de la Constitution du pays, selon le site internet News 24.
Zizi Kodwa, membre du comité exécutif national de l’ANC, a déclaré que cette mesure devrait être « appréciée » par les investisseurs nationaux et internationaux, étant donné que « les investissements à long terme sont liés à la propriété foncière par la majorité des gens ».
« En d’autres termes, si vous parlez de certitude durable à long terme, elle est liée à la lutte contre les injustices du passé. Vous pouvez apprécier la réponse nerveuse, etc., mais ce que nous faisons maintenant est de créer une certitude politique et les conditions d’un investissement futur », a ajouté M. Kodwa.
Ses remarques interviennent après que le président sud-africain Cyril Ramaphosa, eut confirmé les pressions du parti de l’ANC pour permettre l’expropriation des terres sans compensation dans le pays.
[Les fermiers blancs d’Afrique du Sud préfèrent dépenser de l’argent et du temps pour une formation militaire en préparation à une éventuelle guerre civile, au lieu de les mettre à disposition du gouvernement et autres organisations pour la responsabilisation, la formation et la professionnalisation de leurs compatriotes noirs, afin de réduire les tensions à long terme et de permettre une amorce du processus de résolution des questions des inégalités dans le pays. MIRASTNEWS].
Il a promis que l’ANC « finalisera un amendement proposé » à la constitution dans une mesure qu’il a qualifiée d ‘« importante » pour l’économie du pays.
Bien que l’Afrique du Sud ait adopté une loi autorisant l’expropriation des terres en 2016, Ramaphosa a déclaré qu’il pensait que la constitution devrait être «plus explicite» sur la question.
En mars, le parlement sud-africain a adopté une motion présentée par le parti de gauche, Economic Freedom Fighters (EFF), qui pourrait mener à la saisie de terres des fermiers blancs sans aucune compensation financière.
L’ANC a soutenu, mais a modifié la motion, Ramaphosa s’engageant à accélérer le transfert des terres des propriétaires blancs vers les propriétaires noirs.
La proposition fait suite à la colère grandissante du public face à la lenteur de la réforme agraire en Afrique du Sud, où quelques milliers de fermiers blancs auraient la part du lion des terres fertiles du pays.
Avec Sputnik