Lorsque l’on est entrepreneur, doit-on choisir de fixer les horaires de ses employés, ou doit-on laisser une certaine autonomie ?
Horaires fixes : impératifs sur les postes sédentaires en contact clientèle
La normalisation d’un emploi du temps, avec un planning définissant clairement les heures de départ et de fin d’une journée reste ancrée dans les mœurs. Pour l’entrepreneur, c’est une situation qui permet une comptabilisation très simple des horaires effectués. De plus, certaines activités obligent le recours à ce type de fonctionnement, notamment les postes sédentaires, qui incluent un contact avec la clientèle. Certains métiers n’échappent donc pas aux horaires fixes.
Donner de la liberté à ses commerciaux
Les horaires fixes pourront en revanche constituer un frein dans les métiers de commerciaux, selon la typologie des clients ciblés. En effet, il est impératif de mettre en adéquation le planning de ces employés avec les besoins de sa clientèle, or ces amplitudes horaires peuvent être très variables. Un commercial dans les métiers de bouche devra en effet pouvoir intervenir dans des périodes où ses prospects sont disponibles, avant ou après les services du midi et du soir, en s’adaptant aussi à la saisonnalité de la profession.
Horaires libres : selon le profil de ses employés
De manière générale, ne pas définir d’horaires précis à ces employés devient une méthode de plus en plus fréquente. Le principal inconvénient réside dans la difficulté à évaluer le volume de travail effectué. Il est toutefois possible de quantifier celui-ci différemment, à travers les résultats obtenus, ou par le biais d’outils de suivi précis. Dans ce cadre, l’entrepreneur peut concentrer sa recherche de nouveaux employés en établissant comme critère essentiel l’autonomie et le sérieux, ce qui permet d’octroyer ce type d’horaires souples.
Quand autonomie rime avec productivité
La mise en place d’horaires libres peuvent permettre l’obtention de meilleurs résultats en termes d’efficacité. Un entrepreneur dans le domaine de la dératisation, dans l’Hérault, a par exemple modifié au début de l’année 2014 les impératifs horaires de son commercial, lui octroyant une liberté dans la gestion de son emploi du temps. La confiance manifestée par la démarche, qui n’excluait en rien le contrôle à travers la remise hebdomadaire de rapport d’activités précis, a permis d’obtenir une hausse de productivité de plus de 30 %, alors que la hausse constatée les années précédentes ne dépassaient guère les 10 %. Les années à venir indiqueront si la tendance se perpétue mais l’exemple tend à prouver que, sous réserve d’avoir recruté le bon profil, il est opportun de laisser une autonomie importante à son employé, qui saura mieux que quiconque fixer les horaires les plus efficaces pour son activité.
Choisir son mode de management
Le choix d’opter pour l’une ou l’autre des solutions se fera en définitive selon le management que l’on souhaite instaurer. Soit vous désirez mettre en place une méthode dirigiste, axée sur la discipline, avec une confiance assez réduite dans l’autonomie de ses salariés et une faible prise d’initiative, auquel cas les horaires souples ne constituent pas vraiment une solution. Soit vous voulez mettre un accent plus prononcé sur la liberté, avec une plus grande indépendance n’excluant en rien les contrôles et les exigences en termes de résultats. Le profil des employés ne permettra toutefois pas toujours d’avoir le choix, si toutefois la décision n’avait pas été prise en amont du recrutement. Et la nature de l’activité peut aussi ne pas permettre d’avoir recours aux horaires libres.
avec dynamique-mag