10 000 Sénégalaises vont bénéficier de 3 000 citernes dans le cadre d’un projet dénommé «Renforcer la résilience des femmes vulnérables au Sénégal et au Sahel à travers l’adaptation au changement climatique, l’agroécologie et la diversification des moyens d’existence».
Les autorités sénégalaises et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont lancé ce mardi à Diamniadio (30 km de Dakar) le projet «Renforcer la résilience des femmes vulnérables au Sénégal et au Sahel à travers l’adaptation au changement climatique, l’agroécologie et la diversification des moyens d’existence». D’après ses initiateurs, «l’objectif du gouvernement à travers ce projet est de permettre à des milliers de personnes de s’adapter aux changements climatiques, d’améliorer leur sécurité alimentaire et nutritionnelle et de renforcer leur résilience». Lors de la cérémonie de lancement, le ministre sénégalais de l’Agriculture et de l’équipement rural, Pape Abdoulaye Seck, a indiqué que dans le cadre de ce projet, 10 000 femmes bénéficieront de 3 000 citernes pour une gestion efficace et durable des ressources en eau et l’amélioration de la résilience des communautés vulnérables face au changement climatique.
Le projet sera exécuté par la FAO avec l’Agence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR) et d’autres partenaires nationaux devrait permettre la diversification de l’agriculture, l’amplification de l’approche participative, la combinaison et l’utilisation optimale des facteurs dont l’eau, l’amélioration de la qualité des produits afin d’obtenir «une agriculture qui nous nourrit sans nous détruire», a ajouté Abdoulaye Seck.
«Un million de citernes pour le Sahel»
Le projet «Renforcer la résilience des femmes vulnérables au Sénégal et au Sahel à travers l’adaptation au changement climatique, l’agroécologie et la diversification des moyens d’existence» s’inscrit dans le cadre du programme «Un million de citernes pour le Sahel», rappelle la FAO. Ce dernier entend promouvoir et faciliter la mise en place de dispositifs de collecte et de stockage d’eau pluviale pour les communautés vulnérables. L’idée est de faciliter l’accès à l’eau potable aux populations du Sahel, mais aussi leur permettre de disposer de suffisamment d’eau pour les activités agricoles et améliorer ainsi leur sécurité alimentaire et nutritionnelle et de renforcer leur résilience.
Avant son lancement, le projet a connu une phase pilote, mise en œuvre dans trois zones agro-écologiques du Sénégal : Louga, Kaolack et Tambacounda, dont les populations doivent affronter chaque jour des difficultés pour avoir accès à l’eau. Ainsi, deux sortes de citernes, de 15 à 20 m3 ont été construites avec une capacité de fournir de l’eau potable à une famille de 5 à 7 personnes pendant la saison sèche (7 mois), ainsi qu’un supplément d’irrigation pour le jardinage familial de légumes d’environ 10 m3. 300 femmes ont pu en bénéficier, a indiqué le chargé de programme de la FAO Sénégal, Cheikh Guèye. Cette phase pilote du programme avait nécessité un investissement de deux millions de dollars.
Avec la tribune afrique