Le président Patrice Talon a choisi l’occasion du 58e anniversaire de l’indépendance du Bénin, célébré ce mercredi, pour faire le point sur les réformes engagées depuis son élection. Il a décidé de renoncer au référendum sur la révision de la Constitution. Il voulait regrouper les élections, aligner les mandats sur la même durée et promouvoir plus de femmes au Parlement.
Patrice Talon renonce au référendum, pourtant la loi lui offrait cette possibilité après l’échec du vote du projet d’amendement de la Constitution par voie parlementaire, le mois dernier. « J’ai décidé de ne pas organiser de référendum parce que le coût de l’organisation d’un référendum mettrait à contribution la trésorerie de l’Etat pour un montant incompatible avec ma volonté de consacrer nos ressources actuelles aux besoins vitaux de la population », a justifié Patrice Talon.
Le président a fait beaucoup de pédagogie tout au long de l’entretien sur ses choix. Interrogé sur ses réformes jugées parfois trop brutales et sur une lutte contre l’impunité qui ciblerait uniquement ses opposants, il dément et dit la tolérance zéro pour l’opposition et la majorité : « Avez-vous l’impression que ceux qui aujourd’hui sont interpellés par la justice sont des gens avec qui j’ai pu avoir un différend particulier ? Non. Il y a des gens qui m’ont soutenu et qui sont aussi concernés, certains même sont en prison. Ce qui veut dire que là-dessus je n’ai pas d’état d’âme ».
Patrice Talon veut aller au bout, avec le même rythme et la même détermination. « Je fais le travail ingrat que mes prédécesseurs n’ont pas réussi à faire, explique le président qui conclut, j’ai été élu pour transformer et non pour gérer ».
Avec RFI