La trajectoire de cet homme, qui inquiète autant qu’il fascine en Occident
La génération Poutine – les « poutinagers » – est plus active et plus pro-Kremlin que celle de ses parents. C’est la constatation de plusieurs médias anglo-saxons, dont le Wall Street Journal qui résumait la situation dans une phrase lapidaire « Les jeunes Russes ne choisissent pas les Iphones mais Poutine », et corroborée par un sondage réalisé juste avant les élections. Selon l’institut Levada, 86 % des jeunes, âgés de 18 à 24 ans, soutiennent la politique conduite par Vladimir Poutine.
Force est de constater qu’on est loin des manifestations de l’hiver 2011-2012 contre un troisième mandat de Vladimir Poutine, quand le pouvoir a semblé vaciller sous la pression de la rue, galvanisée par les printemps arabes et les « révolutions de couleurs ».
Les manifestants, en majorité des jeunes, rejetaient le système Poutine, réclamant alors des élections transparentes, et une gouvernance copiée sur le modèle occidental et soucieuse des valeurs universelles et du respect des droits de l’Homme.
En six ans, le maître du Kremlin, réélu triomphalement pour un quatrième mandat, début mars, a complètement retourné la situation. Ce développement s’explique par plusieurs facteurs : l’absence d’alternative viable, une propagande intelligente qui à la fois cultive les valeurs russes (patriotisme, orthodoxie, famille), dénigre les tares de l’Occident, et s’appuie sur le conformisme inhérent à l’âme slave. Extrait – Russie, une jeunesse fan de Poutine
Interview, par Anne Brassié TV Llibertés
Le livre Un Russe nommé Poutine