Après une hausse observée les premiers mois de l’année, la production industrielle accuse d’une baisse au mois de juin. Une décélération relevée par les patrons ayant participé à l’enquête de conjoncture menée mensuellement par Bank Al-Maghrib.
Le fléchissement constaté aurait concerné toutes les branches faisant revenir le taux d’utilisation des capacités à la production (TUC) à 60%, soit en baisse de 2 points de pourcentage. Si ce taux stagné à 71% au niveau de l’agroalimentaire, il se serait replié de 2 points pour les industries du textile et cuir. Ce taux a basculé de 53% le mois précédent à 49% à fin juin dans la branche chimie et parachimie. Il en est de même pour les industries mécaniques et métallurgiques où le TUC a reculé à 65% au sixième mois de l’année. Le repli de la production a également eu un impact sur la bonne ventilation des ventes. Ces dernières ont accusé un repli notamment sur le marché local au moment où les expéditions à l’étranger ont stagné.
Ce constat concerne aussi bien les industries «textile et cuir» et «chimique et parachimique». Au niveau de la branche agroalimentaire, les ventes se seraient repliées à la fois sur le marché local qu’étranger. En revanche, les ventes de l’industrie mécanique et métallurgique auraient, selon l’enquête de Bank Al-Maghrib, accusé d’un repli imputable au recul des expéditions à l’étranger au moment où les ventes locales ont affiché un accroissement. Les commandes du mois de juin ont également suivi ce trend baissier. On relève dans ce sens un repli de commande dans la branche «chimie et parachimie». En parallèle, les commandes au niveau de l’industrie agroalimentaire, «textile et cuir» et «mécanique et métallurgie» ont affiché une amélioration au mois de juin. Dans ce contexte, les carnets de commandes sont restés à un niveau inférieur à la normale et ce dans l’ensemble des branches d’activité.
Malgré l’atonie observée au mois de juin, les industriels restent optimistes. La plupart d’entre eux s’attendent à une hausse de la production et des ventes durant les trois prochains mois. Toutefois le manque de visibilité persiste pour un bon nombre de patrons interrogés. Au niveau de la branche agroalimentaire, une entreprise sur cinq confirme ce constat. De même, la moitié des chefs d’entreprises déclare ne pas avoir de visibilité quant à leur évolution future. Ce ratio revient à 44% si l’on parle d’entreprises opérant dans les industries mécaniques et métallurgiques.
Avec aujourdhui.ma