Le Président de l’Assemblée nationale, Abdou Karim Meckassoua, a animé, vendredi 27 juillet 2018 à Bangui, une conférence de presse afin d’aborder toutes les questions concernant sa longue absence du pays, sa santé, la gestion du parlement ainsi que les relations entre les pouvoirs exécutif et législatif.
L’enjeu de cette rencontre avec les journalistes est d’informer les Centrafricains au sujet des supputations ayant annoncé sa destitution, voire même sa mort, alors qu’il avait été évacué en France pour raison de santé.
D’après ses détracteurs, sa longue absence du pays s’expliquerait par sa volonté de déstabiliser le régime de Bangui car étant de mèche avec les éléments rebelles de la Séléka ou par peur d’être arrêté ou encore qu’il aurait détourné, au cours d’une seule opération bancaire, plus de 100 millions de francs CFA, a souligné le président de l’Assemblée nationale.
Abdou Karim Meckassoua a précisé que Depuis Paris où il séjournait, il a gardé le silence non pas par faiblesse d’esprit, mais pour atténuer les tensions entre les institutions et les hauts responsables du pays.
Il a insisté sur son engagement pour la République Centrafricaine depuis de longues dates, citant en exemples les différentes fonctions administratives qu’il a occupées, à savoir notamment celles de directeur de cabinet, de ministre, de ministre d’Etat, avant d’être aujourd’hui président de l’Assemblée nationale.
En conséquence, il a demandé à ses détracteurs de dénoncer ses bavures à la justice, sans quoi, l’on a affaire à un dossier vide, d’où sa rupture du silence pour « crever l’abcès et laisser la plaie se cicatriser ».
Abdou Karim Meckassoua a admis que le pays va mal, en ce sens que les fils et filles de Centrafrique ne sont pas à leur place, dans les villages et dans les villes, mais plutôt en brousse ou en exil.
Selon lui, les priorités portent sur la paix, la sécurité, la réconciliation, la justice qui sont les vœux des Centrafricains qui aspirent à vivre ensemble. C’est pourquoi, il s’attend à l’accélération du processus du Désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR).
Il a souhaité que soit prise en compte l’initiative parlementaire de paix, présentée trois mois plus tôt, qui pâtit de l’émergence d’initiatives parallèles.
Il convient de rappeler que la conférence de presse d’Abdou Karim Meckassoua intervient deux mois après la clôture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale, au cours de laquelle les séances ont été présidées par le Premier vice-président, Jean-Symphorien Mapenzi.
Source : abangui.com