Le malaise entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro se fait de plus en plus persistant. Dans cette guéguerre au sommet de l’Etat, les ex- Com’zone sont totalement divisés quant au camp à choisir.
Les ex- Com’zone partagés entre Ouattara et Soro
Passée la période de la rébellion, tous les anciens seigneurs de guerre ont gravi des échelons dans la hiérarchie militaire et occupent de sulfureux postes de commandement au sein de l’armée ivoirienne. Ces anciens commandants de zone (com’zone) ont par ailleurs témoigné leur allégeance et surtout leur loyauté au président Alassane Ouattara.
Cependant, à mesure que la présidentielle de 2020 approche, l’on observe une certaine division entre ces anciens chefs de guerre qui ont, chacun pour sa part, décidé de choisir leur camp. Alors que certains ont décidé de rester fidèles à Guillaume Soro, l’ancien leader des Forces nouvelles (FN, rébellion), d’autres se sont plutôt rapprochés du président Alassane Ouattara.
Ainsi que le révèle le magazine panafricain Jeune Afrique : « Wattao, Morou Ouattara et Koné Messamba sont aujourd’hui les plus proches de Soro. » Poursuivant, le confrère ajoute que Zacharia Koné est « devenu un fidèle d’Alassane Ouattara », de même que Chérif Ousmane, Losseni Fofana, Gaoussou Koné dit « Jah Gao » et Martin Fofié Kouakou. Ceux-ci se sont par conséquent « éloignés de l’ancien chef de la rébellion ».
JA révèle par ailleurs que la stratégie du président Ouattara pour tenir en laisse ces chiens de guerre, c’est de faire peser sur leur tête une épée de Damoclès. « La menace de se retrouver devant la justice continue de planer sur ces hommes. Et le président ivoirien ne manque pas de le leur rappeler régulièrement. Le gouvernement a récemment autorisé l’audition par un juge, de dix anciens Com’zone dans l’affaire -moins grave- de la plainte déposée par Michel Gbagbo, le fils de l’ancien président, pour séquestration et traitement inhumain », déclare le confrère dans ses colonnes.
« Il vaut mieux avoir les Com’zone avec nous que contre nous », affirme un proche du pouvoir. Toutefois, la méfiance est toujours de mise entre le régime ivoirien et ces anciens Com’zone. En témoignent les différentes nominations de ces anciens chefs de guerre hors de leur zone d’influence.
Chérif Ousmane, ancien Com’zone de Bouaké, a été muté au 1er Bataillon de commandos et parachutistes (1er BCP), et remplacé au Groupement de la sécurité présidentielle (GSPR) par Coulibaly Ibrahima, frère cadet du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.
Avec afrique-sur7