Le président français a rappelé, mardi à Paris, son homologue congolais l’importance de “préserver” les institutions et de mener des réformes constitutionnelles dans le “consensus”.
Un communiqué de l’Elysée dans un communiqué publié à l’issue de la rencontre de deux hommes, souligne que M. Hollande a réitéré son attachement aux principes de l’Organisation internationale de la francophonie et de l’Union africaine, qui supposent que les réformes constitutionnelles soient fondées sur un consensus”.
“S’agissant des enjeux d’approfondissement de la démocratie en Afrique, le président français a indiqué son attachement à la préservation et à la consolidation des institutions”, a souligné l’Elysée dans un communiqué à l’issue de la rencontre.
Âgé de 72 ans, M. Sassou, qui cumule plus de 30 ans à la tête de la République du Congo, a convoqué un “dialogue national” du 11 au 15 juillet pour discuter de l’organisation des futures élections et de l’avenir des institutions du pays.
L’opposition soupçonne que cette initiative n’ait d’autre but que de changer la Constitution du pays pour lui permettre de briguer un nouveau mandat en 2016.
- Sassou Nguesso a dirigé le Congo à l’époque du parti unique, de 1979 jusqu’aux élections pluralistes de 1992, qu’il a perdues. Revenu au pouvoir en 1997 à l’issue d’une violente guerre civile, il a été élu président en 2002 et réélu en 2009.
La Constitution congolaise adoptée en 2002 lui interdit à double titre de se représenter en 2016: elle limite à deux le nombre de mandats que peut exercer un président et stipule que nul ne peut être candidat à la fonction suprême s’il a plus de 70 ans.
Ancienne puissance coloniale du Congo, la France dispose d’importants intérêts économiques dans ce petit État producteur de pétrole, où le groupe Total est fortement implanté.
Pmepmimagazine avec AFP