L’on retient ainsi que le chiffre d’affaires de la compagnie aérienne nationale est en hausse de 142% par rapport à celui de l’année dernière à la même période, et est passé de 5,1 à 12,3 milliards FCFA. Durant la même période, le trafic passagers a augmenté de 67% (157 000 contre 94 000 en 2017). La compagnie a dans le même temps réduit son déficit d’exploitation de 4,1 milliards FCFA à 1,3 milliard FCFA.
Selon Cameroon Tribune du lundi 23 Juillet 2018, les performances de Camair-Co au 30 juin 2018 se traduisent aussi dans la gouvernance de l’entreprise. En effet, rapporte le journal, de 11 directions à l’arrivée d’Ernest Dikoum en août 2016, la compagnie est passée à 6 directions.
Il y a également le programme de maitrise des charges qui a permis par exemple de réaliser des économies de 30 millions FCFA sur les dépenses bureautiques. De plus, «la compagnie est actuellement dans un plan d’assainissement qui s’est notamment traduit par la réduction du nombre d’employés, de 814 à 568 actuellement».
Un assainissement qui concerne le fichier du personnel, vérification de diplômes à l’appui, en cours. Ce personnel, par ailleurs, aura droit au Human Resource Empowerment afin de parfaire l’adéquation poste-profil. Il est également prévu la formation des cadres. «Ce développement du capital humain est nécessaire pour relever les défis en cours de Camair- Co, l’entreprise étant en plein dans son plan de relance», écrit Cameroon Tribune.
Avec une moyenne de 150 vols par semaine, il s’agit de continuer à développer son réseau qui est actuellement de 14 destinations (7 domestiques, 7 régionales). L’extension est prévue entre autres à Bertoua, Bamako, Brazzaville. Sur les lignes internationales, la réouverture de Paris et l’ouverture de Londres sont étudiées. Quant à la flotte, qui est de six avions, l’ambition est de l’enrichir de deux nouveaux aéronefs avant la Coupe d’Afrique des Nations de football organisée par le Cameroun en juin 2019.
Au sortir des échanges, Ernest Dikoum a tenu à préciser: «Ça ne veut pas dire que Camair-Co est sortie de la zone de turbulence. Mais je pense que c’est en train d’aller dans le bon sens». Il est toutefois satisfait sur un fait: «notre dépendance aux finances publiques a baissé».