L’ancien vice-président du Nigeria et allié du président Muhammadu Buhari veut aussi présider aux destinées du Nigeria. Atiku Abubakar veut apporter une solution durable à des problèmes comme le chômage de masse.
Des retrouvailles pour dévoiler l’ambition d’un leader. Lors d’un rassemblement l‘État d’Adamawa,au nord-est du Nigeria l’ancien vice-président du Nigeria et allié de Muhammadu Buhari, Atiku Abubakar n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour faire acte de candidature à l‘élection présidentielle qui aura lieu en 2019. Il entend postuler sous le label du parti démocratique populaire (PDP, principale formation de l’opposition) qu’il a rejoint au début de cette année.
Dans un Nigeria en proie à un fort chômage de masse et lourdement sécoué par des attaques de Boko Haram et les violences intercommunautaires entre bergers musulmans et agriculteurs chrétiens dans le centre, tous les arguments sont bons pour mériter un séjour de cinq ans dans le majestueux et luxeux Aso-Rock Villa. Pour Atiku Abubakar il est temps d’intervenir pour remédier à l’insécurité et mettre fin à la division au Nigeria et la montée du chômage.
Quelles conséquences pour le camp du président sortant ?
« Aujourd’hui, la précarité du peuple nigérian prend de l’ampleur. Plus de personnes sont mortes du fait de la pauvreté sous le Congrès de tous les progressistes (APC au pouvoir) que de personnes tuées en Irak et en Afghanistan. Aujourd’hui, nous sommes plus divisés qu‘à aucun autre moment de l’histoire du Nigeria. Aujourd’hui, nous avons le taux de chômage le plus élevé de l’histoire de ce pays, plus d’un million de jeunes sont sans emploi », a déclaré Abubakar.
Né en 1946 à Jada dans l‘État d’Adamawa au nord-est, Atiku Abubakar a été vice-président du Nigeria sous le règne d’Olusegun Obasanjo de 1999 à 2007. À la suite de quelques malentendus avec Obasanjo, il quitte le PDP pour rejoindre le congrès All Progressives (APC) qui a porté Muhammadu Buhari au pouvoir en 2015. Son soutien a été considéré comme essentiel à la victoire de Buhari sur le candidat du PDP et président sortant de l‘époque, Goodluck Jonathan.
De quoi porter un coup dur à la candidature de Buhari, surtout qu’il n’a pas encore été investi par l’APC.
Avec Africanews