Selon un document remis aux parlementaires ce jeudi, neuf “missions” verront leurs crédits diminuer en 2019. Les ministères du Travail et de la Cohésion des territoires seront particulièrement mis à contribution.
Les principales baisses de crédits dans le cadre du budget 2019 vont concerner le ministère du Travail et celui de la Cohésion des territoires, selon un document remis aux parlementaires ce jeudi à l’occasion du débat d’orientation budgétaire.
Selon ce document, neuf “missions” verront leurs crédits diminuer par rapport au budget prévu pour l’année 2018. Dix-neuf missions verront au contraire leur budget augmenter, tandis qu’une dernière mission verra son budget se stabiliser. Ces évolutions en “volume” n’intègrent toutefois pas les chiffres de l’inflation, attendue à près de 1,75% l’an prochain -ce qui fait qu’un budget stable en volume reculera en réalité au regard de l’évolution des prix.
Selon le document préparatoire au débat d’orientation budgétaire, les principaux ministères mis à contribution seront le Travail et la Cohésion des territoires, avec des baisses de budget respectives de 2,07 milliards et 1,16 milliard d’euros.
1,6 milliard d’euros de dépenses supplémentaires
Parmi les ministères gagnants, on retrouve la Défense qui percevra 1,70 milliard d’euros de plus qu’en 2018, la Solidarité, l’insertion et l’Égalité des chances, qui gagnera 1,33 milliard, et l’Enseignement scolaire, qui bénéficiera de 750 millions d’euros supplémentaires.
Au total, le projet gouvernemental prévoit une hausse de 1,6 milliard d’euros des dépenses de l’État, hors charge de la dette et contribution au budget européen, une évolution “en ligne avec les objectifs”, selon Bercy. Le document remis aux parlementaires ne précise pas le nombre de suppressions de postes de fonctionnaires induites par ces décisions budgétaires, un chiffre pourtant très attendu par les parlementaires.
Combien de suppressions de postes?
Emmanuel Macron a promis au cours de sa campagne pour la présidentielle 120.000 suppressions de postes au cours du quinquennat, dont 50.000 sur le périmètre de l’État. Dans le cadre du budget 2018, 1600 suppressions de postes avaient été actées.
“Sur le plan de la maîtrise de la dépense publique, le caractère extrêmement lacunaire des informations portées à la connaissance du Parlement devient préoccupant”, a regretté mercredi dans un communiqué le président de la commission des finances du Sénat, Albéric de Montgolfier (LR), jugeant les mesures d’économies “très peu documentées”.
Selon la trajectoire prévue par le gouvernement, le déficit public devrait atteindre 2,3% en 2019, puis 1,1% pour 2020 et 0,6% pour 2021, avant de revenir à l’équilibre (0%) en 2022. Ces prévisions n’intègrent toutefois pas la reprise de la dette de la SNCF, décidée par le gouvernement, mais que Bercy n’a toujours pas intégré à ce stade dans sa trajectoire budgétaire.
Avec AFP