C’est sur Twitter que le président Camerounais, Paul Biya, a mis fin au suspense relatif à sa candidature à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018….comptant pour un septième mandat.
« Conscient des défis que nous devons ensemble relever pour un Cameroun encore plus uni, stable et prospère, j’accepte de répondre favorablement à vos appels pressants. Je serai votre candidat à la prochaine élection présidentielle » : c’est en ces/ses termes que Paul Biya, du haut de ses 85 ans, en poste depuis 1982, a annoncé jeudi très tard dans la soirée, sa candidature pour un 7e mandat de sept ans.
Le président Biya qui figure dans le pool des présidents qui s’enlisent au pouvoir (c’est le plus vieux chef d’Etat d’Afrique depuis la chute de Robert Mugabé), pourra alors théoriquement rester en poste jusqu’en 2025. Après avoir longtemps fait planer le suspense, le «roi» a annoncé cette énième candidature à quelques heures de l’audience qu’il va accorder au président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki-Mahamat.
Une candidature qui intervient dans un contexte où le pays, l’une des principales économies de l’Afrique centrale, fait face à crise économique provoquée par la baisse des cours du pétrole ainsi qu’une crise sécuritaire. C’est particulièrement cette dernière situation qui est devenue inquiétante, au regard de l’ampleur que prennent les revendications, et surtout la montée en puissance militaire des séparatistes.
Biya fera ainsi face à plusieurs candidats – qui s’y apprêtaient d’ailleurs-. Parmi eux, Joshua Osih, candidat du Social democratic front (SDF), Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et l’avocat Akere Muna, ancien vice-président de Transparency International.
Avec financial