INTERVIEW – Farid Lahlou participe pour la troisième fois cette année au G20 des jeunes entrepreneurs. Il explique au Figaro le sens de cette démarche.
C’est un autre G20 qui débute ce mercredi à Pékin. Plus discret que celui rassemblant Barack Obama, François Hollande ou Vladimir Poutine, le G20 YEA pour «young entrepreneurs alliance» réunit, lui, 400 entrepreneurs appartenant aux grandes puissances économiques mondiales afin d’échanger autour de leur expérience. À l’issue de ces trois jours de débats, ils doivent s’entendre sur une dizaine de recommandations qu’ils remettront aux dirigeants du G20 pour peser sur leur politique en matière d’entrepreneuriat. Le Figaro a échangé avec Farid Lahlou, l’un des membres de la délégation française.
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Le Figaro – Pourquoi participez-vous à ce G20 des jeunes entrepreneurs?
Farid Lahlou, cofondateur de la start-up Des bras en plus – Les jeunes entrepreneurs du monde entier ont des valeurs communes à défendre, des problématiques similaires auxquelles ils font face et ce forum est l’occasion d’en discuter ensemble. L’idée principale est de valoriser et de promouvoir le statut d’entrepreneu car il est au cœur de notre société. Le monde de l’entreprise n’est qu’un écosystème qui fait partie intégrante de la société. Les entrepreneurs ne doivent pas être seulement des consommateurs de ce statut mais des acteurs pour toujours chercher à l’améliorer.
Quelles thématiques spécifiques allez-vous aborder cette année?
Les thèmes de cette année sont centrés sur le développement de la culture des services et leur numérisation. Nous allons évoquer le fait que l’ubérisation de la société pourrait être un levier de croissance. Mais nous réfléchirons aussi sur des thèmes que nous avons déjà soulevés lors des éditions précédentes [à Istanbul en 2015 et à Sydney en 2014, NDLR], comme l’éducation des populations à la culture entrepreneuriale. Le G20 des jeunes entrepreneurs est l’occasion de trouver ensemble des solutions et de découvrir des dispositifs qui ont fonctionné ailleurs qui pourraient être mis en place chez nous. C’est un accélérateur de connaissances et d’idées.
Quelle image la France a-t-elle dans ce G20?
Les Français noircissent beaucoup le tableau en matière d’entrepreneuriat. Nous avons un écosystème incroyable, de nombreuses structures pour soutenir les acteurs de cet écosystème. Bien sûr, il faut encore améliorer l’image de l’entrepreneur, qui est moins bonne en France que dans d’autres pays. Il faut que les gens comprennent qui est vraiment l’entrepreneur, que ce n’est pas uniquement un chef d’entreprise mais quelqu’un qui a des envies, des projets, des rêves.