Bruxelles donnera mi-septembre le coup d’envoi de son projet pour relancer l’investissement en vue de l’arrivée de la 5G au sein de l’Union européenne. Avec un enjeu central : rester compétitif face aux États-Unis et à l’Asie.
Cette nouvelle génération de téléphonie mobile, dont le lancement mondial est programmé pour 2020, sonnera l’avènement de l’Internet des objets, celui d’un monde de connexion généralisée appelé à révolutionner le quotidien. Au-delà des smartphones ou des ordinateurs, ce sera tout un tas d’objets familiers qui basculeront dans le réseau, des thermostats aux voitures en passant par les camions, les immeubles ou les compteurs électriques.
Cette révolution nécessite un saut qualitatif, avec plus de réseaux en très haut débit, notamment via la fibre optique – à laquelle 1,76 million de foyers français sont abonnés à fin juin, selon l’Autorité des télécoms (Arcep), soit 322.000 nouveaux abonnés en un trimestre. Or cela suppose des investissements très lourds que les opérateurs historiques et leurs concurrents rechignent à faire.
Bruxelles compterait modifier le cadre réglementaire relatif aux conditions d’accès au réseau, en allégeant la réglementation pour les écarts de contraintes entre les opérateurs traditionnels, comme Orange ou SFR en France, et les services concurrents sur le Web, tels Skype ou WhatsApp dits «over the top» (OTT). En d’autres termes, créer des règles du jeu équitables pour tous les acteurs.
Autre axe de travail de la Commission: inciter au niveau européen l’allocation de la bande ultrahaute fréquence (de 470 MHz à 790 MHz), qui devait initialement être utilisée pour la télévision numérique terrestre qui doit permettre d’améliorer l’accès à la 4G et préparer le terrain pour la 5G.
Certains pays, comme la France ou l’Allemagne, ont déjà autorisé l’usage de la bande des 700 MHz pour les services mobiles. Mais d’autres États traînent des pieds. Bruxelles voudrait qu’en 2020 au moins une ville dans chaque pays de l’UE soit équipée de la 5G.
avec lefigaro