Tous les domaines d’activités s’approprient la révolution numérique au Cameroun, où les drones sont conçus pour les champs grâce à AgriBizz. Ils servent à la cartographie en vue du traitement phytosanitaire des exploitations agricoles, l’analyse des sols, la modélisation des terres afin d’organiser leur mise en valeur optimale.
Pour cette startup qui espère proposer à une multinationale un outil à exploiter sous licence, les premiers contrats sont venus du monde agricole. En partenariat avec cinq coopératives agricoles camerounaises comme la Coopaferlos dans le Moungo (dans le littoral) ou le Nyong-et-Kelle (dans le centre), AgriBizz a cartographié des hectares de terrain de cultures. Déployée dans un rayon autour de Douala où est son siège, elle profite des rencontres organisées au profit des entrepreneurs agricoles pour convaincre de ce qu’elle apporte comme solutions adaptées aux problèmes de l’agriculture.
« C’est encore difficile de réaliser ce que nous avons fait à Tiko dans le département voisin du Fako. Nous avons pu déployer davantage nos moyens en termes d’exemples pratiques. Il s’agissait en effet d’une vaste ferme agro-pastorale que nous avons également cartographiée », résume Jasmin Choake, CEO d’AgriBizz.
Jasmin Choake n’en est pas moins plein d’enthousiasme et de projets. Hébergée par son partenaire Will and Brothers qui lui fournit des drones, la startup veut s’installer dans ses propres locaux et recruter de nouvelles compétences dans l’agro-économie.
En gestation depuis l’an dernier, AgriBizz a été portée sur les fonds baptismaux en début d’année. Et pourtant elle a inscrit des réalisations satisfaisantes à son actif. Il y a d’abord le gain virtuel que résume Jasmin Choake.
« Nous allons mener plusieurs activités en juillet dont l’une consistera à une formation dans le domaine des TIC et de l’agriculture avec l’appui de la coopération internationale. Cela nous ouvrira des portes dans la sous-région de l’Afrique centrale et dans nos recherches de financements, tout au moins, c’est ce que l’on espère et assurément, on en sortira mieux outillés », déclare le CEO.
L’autre action à venir d’Agribizz est le concours pour lequel « nous avons été sélectionnés comme cinq autres entreprises innovantes en Afrique par la Société générale qui organise en Algérie une compétition dans ce sens. Cette banque veut en effet financer deux solutions qui permettent au secteur informel de bénéficier des services bancaires », annonce Jasmin Choake.
Avec CIO MAG