Selon une enquête conjointe menée par le Fonds monétaire arabe (FMA), le Fonds monétaire international (FMI) et le groupe de la Banque mondiale (BM), la réduction des relations de correspondance bancaire dans le monde arabe a largement impacté la capacité des banques de cette région à fournir certains produits et services bancaires.
« L’interruption et ou la restriction des relations de correspondance bancaire, auxquelles font face les banques opérant dans le monde arabe, affectent de manière significative leur capacité à servir certains segments de clientèle et à fournir certains produits et services, ainsi que leur capacité à mener des opérations libellées en devises aussi bien en capital qu’en compte courant », indique ce rapport, publié le 5 septembre 2016 à Washington.
Cette étude a été menée au cours de la période de février à juin 2016, sur 216 banques opérant dans 17 pays arabes et sur les correspondances bancaires des quatre dernières années (2012-2015). La lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme, le manque de rentabilité de certains services de correspondance bancaire et la hausse du risque de la dette souveraine sont les principales raisons qui ont poussé ces institutions financières à réduire les relations de correspondance bancaire dans cette partie du monde.
Cependant, le rapport n’a pas communiqué de données quantitatives ni sur les pratiques des correspondants bancaires vis-à-vis des banques opérant dans la région, ni sur les effets économiques de la réduction des relations de correspondance bancaire. Il a néanmoins cité les pays qui ont le plus réduit leurs relations de correspondance bancaire avec les banques arabes. Il s’agit des Etats-Unis, suivi du Royaume-Uni et de l’Allemagne.
Au final, le FMA, le FMI et la BM sont prêts à soutenir et à poursuivre les efforts de renforcement des cadres réglementaires et à concevoir des solutions appropriées aux problèmes liés à la réduction des relations de correspondance bancaire dans le monde arabe.
Avec Agence Ecofin