Remettre en question l’accord sur le programme nucléaire iranien est «très dangereux» et ne sert qu’à attiser les tensions autour de l’Iran, estime le chef de la diplomatie russe.
Cinq pays du «groupe des six» ayant signé en 2015 l’accord sur le nucléaire iranien sont persuadés que les États-Unis s’en sont retirés afin de politiser la situation autour l’Iran, a annoncé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l’issue d’une réunion avec ses homologues des pays signataires du document.
«Tous les participants à la réunion sont tombés d’accord pour dire que cette démarche de Washington n’était pas dictée par de réelles conséquences mais par une volonté de politiser ce processus et la situation autour de l’Iran en général, ainsi que d’avancer de nouvelles conditions qui n’ont aucun rapport avec les problèmes relatifs au programme nucléaire iranien», a déclaré le chef de la diplomatie russe aux journalistes.
Selon M.Lavrov, il est «très dangereux» de remettre en question l’accord «qui sert à assurer le régime de non-prolifération de manière ferme et sûre».
Le 8 mai dernier, Donald Trump a annoncé que les États-Unis se retiraient de l’accord signé en 2015 entre des grandes puissances et l’Iran, qui avait alors accepté d’abandonner son programme nucléaire en échange de la levée d’une partie des sanctions internationales.
Washington a ainsi rétabli ses sanctions visant l’Iran ainsi que les entreprises ayant des liens avec Téhéran qui doivent se retirer de la République islamique dans un délai de 180 jours.
Le département d’État américain a en outre appelé les pays du monde à cesser leurs importations de pétrole iranien d’ici au 4 novembre sous peine de s’exposer aux sanctions américaines.
Avec sputnik