Relégués au second plan face à l’appétence chinoise, les intérêts nippons se trouvent revivifiés par les projets d’infrastructures. Les Japonais viennent de prendre une avance notable concernant la construction du nouveau terminal céréalier du Port autonome d’Abidjan (PAA).
Économie portuaire
Ce projet d’un investissement de 50 milliards F CFA (76 millions €) a été attribué à la Japan International Cooperation Agency (JICA) à la suite de longs pourparlers avec les autorités ivoiriennes, dont Hien Sié, le directeur général du PAA. Ce deal sera ratifié dans les prochains jours. Selon nos sources, une clause non écrite prévoit d’attribuer aux opérateurs nippons l’exécution des travaux au terme d’appels d’offres restreints.
Cette opération permet de galvaniser la présence de ce pays en Côte d’Ivoire. Celle-ci était jusqu’à présent symbolisée par la filiale du groupe CFAO, propriété de Toyota Tsusho Corp (TTC) et l’un des principaux fournisseurs du gouvernement. CFAO est notamment sollicité pour fournir les parcs automobiles de la présidence et des ministères.
Infrastructures
Depuis deux ans, les Japonais se projettent également sur des projets d’infrastructures, notamment à Abidjan. Ils financent à hauteur de 25 milliards F CFA (38 millions €) l’échangeur en face de l’usine Solibra, propriété du brasseur français Castel, dans le quartier de Treichville.
Ce chantier est réalisé par le groupe Daiho Corp en partenariat avec le Français Razel-Bec, filiale du groupe de BTP Fayat. Le patron Afrique de la JICA, Masayuki Kaneda, est l’interlocuteur du gouvernement ivoirien sur ce contrat. Tokyo a proposé de financer via la même JICA trois autres échangeurs dans la commune huppée de Cocody. Deux cabinets – Oriental Consultants Global Co et Ingerosec Corp – réalisent les études préliminaires liées à ces projets.
Spécialisé dans le secteur pétrolier, le groupe Mitsui, qui s’appuie localement sur Raymond Zoukpo, le patron du cabinet Eburnie Consulting Group, avait affiché ses prétentions grâce à sa participation sur le bloc CI-40 du champ Baobab, aux côtés de la compagnie Canadian Natural Resources (CNR). Les Japonais visent également le chemin de fer devant relier la ville de Man à San Pedro (Sud-Ouest), également convoité par la China Railway Construction Corp.
Avec togonews