L’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) a amorcé, depuis quelques années, une nouvelle dimension de sa mission qui passe de l’intégration institutionnelle avec les Etats, à celle de la proximité avec les peuples. Dans ce cadre, elle organise à Cotonou, du 3 au 4 juillet 2018, avec le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (Csao), une rencontre internationale sur le développement transfrontalier. Les travaux ont été ouverts hier par le ministre de la Décentralisation, Barnabé Dassigli.
Les populations de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) auront dorénavant une contribution cruciale à apporter àl’intégrationrégionale. Les collectivités territoriales, nouveaux acteurs de développement sont devenues, pour l’institution, des acteurs incontournables d’intérêt social, économique, financier et politique. Pourune visionalternative des frontières de la régionsahélienne, il est organisé une conférence de haut niveau sur « ledéveloppement transfrontalier au Sahel ». Initiative de l’Uemoa et du Csao, cette rencontre vise d’une part, à susciter le partage de connaissances et d’expériences sur la coopération transfrontalièreentre les acteurs institutionnels et locaux et les partenaires de l’Afrique de l’Ouest à partir des initiatives portées par le Conseil des collectivités territoriales (Cct) de l’Uemoa ; et d’autre part à dégager les limites rencontrées et débattre des mécanismes innovants de compréhension et d’opérationnalisation de la coopération transfrontalière.
A l’ouverture des travaux, le président de la Commission économique et financière du Cct Uemoa, Malick Diop,s’est réjoui de la thématique de la conférence qui, soutient-il, est en phase avec la Politique d’aménagement du territoire communautaire adoptée par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa le 10 janvier 2004. Pour rappel, cette Politique estmise dans son axe stratégique n°4, sur la coopération transfrontalière pour le développement de la solidarité et le renforcement de la cohésion sociale au sein de l’Uemoa. Il n’a pas manqué d’évoquer le Programme de coopération transfrontalière locale (Pctl) élaboré par son institution et qui a permis de développer le Schéma d’aménagement transfrontalier intégré (Sati) pour contribuer au renforcement de l’intégration.
Les résultats attendus
Les résultats attendus au terme du séminaire ont été rappelés par le Directeur résident suppléant, Ddc de la Coopération suisse, Benoît Meyer Bisch. Il s’agit d’échanger pour renforcer la cohérence des actions en matière de coopération transfrontalière, de confirmer la pertinence des Sati et de rendre disponible un agenda de travail commun pour le partage des responsabilités. A en croire le ministre Barnabé Dassigli, qui a ouvert les travaux, ce séminaire est une occasion majeure pour échanger sur une thématique majeure qui entrave le développement de la région ouest-africain en général et de l’espace transfrontalier en particulier. « On ne peut envisager une intégration réussie à tout point de vue sans intégrer la dimension transfrontalière avec les 32 000 Km de frontières qui divisent l’Afrique de l’Ouest », a-t-il fait remarquer. Au terme des travaux ce jour, les résultats permettront, entre autres, d’envisager des Schémas d’aménagement transfrontalier intégré et de déterminer des axes de systèmes productifs locaux aux fins d’impacter les économies.
Avec benintimes