Aujourd’hui nous avons l’immense plaisir de recevoir Diao Diallo, ami de longue date, aujourd’hui ingénieur, et entrepreneur, au Maroc. Le sujet dont il va nous parler est toujours en lien avec l’utilisation d’Internet, un sujet avec lequel il est même passé par certains médias récemment. Je lui laisse la parole !
L’Internet est une plateforme de liberté et un formidable outil de recherche et d’expression pour nous tous. En effet, grâce à de simples clics, nous arrivons aujourd’hui à échanger avec d’autres personnes situées à mille lieux de nous, et à obtenir suffisamment d’informations pour nous faire une idée claire concernant n’importe quel sujet ou problématique de notre temps; ce même si, cependant, beaucoup reste encore à faire pour : 1) permettre à chaque individu sur notre planète d’y avoir libre accès (à Internet); et surtout 2) améliorer son efficacité d’usage.
On estime en effet aujourd’hui que 2 personnes sur 3 n’ont pas encore accès à Internet dans le monde, et, d’après Internet World Stats, le continent africain est celui qui présente le plus faible taux de pénétration comparé aux autres continents, avec 28.6% seulement de sa population qui a accès à la toile.
D’autre part, l’usage que nous faisons d’Internet est très souvent inefficace. Pire, la façon dont nous nous connectons sur Internet devient même un vrai problème pour notre productivité. C’est précisément l’objet de cet article que vous lisez en ce moment, «Comment devenir plus productif sur le Web grâce au concept ‘’d’Internet utile’’ ?»; à travers lequel je viens partager avec vous ma propre expérience et le concept que j’ai développé à partir de là.
L’histoire d’un manque
Au début de l’année, je me suis souvent retrouvé sans connexion Internet, notamment les soirs, une fois de retour à la maison après le travail. Les premiers jours ont été très difficiles je l’avoue. Ils m’ont toutefois permis de prendre conscience de ma grande dépendance à Internet, une addiction qu’on pourrait comparer à celle que certaines personnes ont vis-à-vis des stupéfiants par exemple.
Heureusement, mon désir de connexion à l’outil n’était pas si grand que ça, en tous cas pas suffisamment pour me pousser à aller vers les cybercafés lors de ces moments de manque. Cette résilience s’explique sans doute par mes journées de travail. Avec des journées remplies comme les miennes à courir de chantier en chantier, j’ai pratiquement tout le temps hâte de rentrer chez moi et profiter du confort d’être à la maison.
Que faire en lieu et place de la connexion à la toile ?
Beaucoup de choses, n’est-ce pas ? Regarder les infos, un documentaire ou un film à la télé; écouter la radio, jouer sur mon smartphone, etc. Eh bien moi, je me suis remis à la lecture que j’avais un peu délaissé.
Petit à petit, le goût de lire me revenait. C’est ainsi qu’en l’espace d’une semaine, j’ai pu finir un premier livre. Puis un deuxième en quatre jours, et ceci, tenez-vous bien, en ne lisant que les soirs, une fois de retour chez moi.
Un tournant, une vraie renaissance
Je découvrais alors que cette lecture me donnait tellement de satisfaction que mon état d’esprit devenait chaque jour plus positif au réveil, et je me sentais de surcroît plus frais avec, quotidiennement, de nouvelles idées.
Je me suis alors dit que même quand Internet allait me revenir, je n’allais plus jamais l’utiliser seul. Je me suis dit, « c’est fini, je n’irais vers la toile que lorsque c’est vraiment nécessaire ».
Les jours qui ont suivi ont été de plus en plus productifs pour moi. Je me suis mis à peaufiner davantage cette nouvelle façon de travailler que je venais de découvrir et de mettre en place; et c’est de tout ceci qu’est sortie la méthode, que je vous présente ci-dessous.
La méthode
C’est une méthode pour utiliser Internet de manière vraiment efficace, et qui est basée sur une «trilogie» : l’Internet break, l’Internet transit, l’Internet utile.
1. L’Internet break :
A mon avis, chacun d’entre nous devrait faire une pause volontaire, en décidant de rester quelques jours voire quelques semaines, sans utiliser Internet.
Cette pause ne concerne pas bien entendu l’usage de la toile pour des obligations quotidiennes liées au travail.
Elle dépend de la capacité de résistance de chacun et permet surtout de :
-prendre conscience de la dépendance à Internet, et
-pousser à trouver les moyens pour combler le vide créé.
2. L’Internet transit :
Il s’agit d’une reprise en douceur de l’usage d’Internet tout en maintenant l’activité de substitution que vous avez choisie lors de la pause (dans mon cas c’était la lecture).
Dans cette situation, on apprend à trouver l’équilibre entre deux activités. On se rend compte alors que peu de temps de connexion suffit par jour pour se satisfaire d’Internet.
3. L’Internet utile :
Cette prise de conscience précédemment acquise devrait alors nous permettre d’aller progressivement vers un objectif ultime : utiliser Internet de manière efficace.
Il s’agit de ne se connecter que lorsqu’on éprouve un besoin réel de le faire. Ceci en se rappelant que, « avoir envie » et « avoir besoin », c’est deux choses différentes, parfois opposées, et qui n’aboutissent pas au même résultat. Se connecter parce qu’on a envie nous amène à nous connecter sans objectif, sans but précis, et, ceci peut faire perdre du temps, perdre en productivité; alors que se connecter parce qu’on en a besoin, oui c’est efficace puisqu’on se connecte pour quelque chose d’utile, pour un but. Notre temps est mis à contribution pour un objectif qui aboutit à des résultats utiles. C’est cela, l’Internet utile.
Souvenez-vous de cette célèbre citation en gestion d’entreprise : «c’est le besoin qui décide » (et pas l’envie). Vous avez besoin d’envoyer un e-mail, de lire un article (comme ici sur ABC Champions), de faire une recherche sur un sujet,…alors vous vous connectez pour cela, et uniquement pour cela. Ceci dit une fois la tache terminée, vous vous déconnectez.
Voilà qui améliorera considérablement votre façon de travailler, et augmentera grandement votre productivité. Vous en ressentirez les améliorations, c’est garanti. Je le vis en ce moment.
Avec abcchampions