La croissance économique de l’Egypte au cours de ces cinq dernières années, est passée de 2 à 5,4%, a indiqué ce week-end le président égyptien, Abdel-Fattah al-Sissi. Commémorant le 5ème anniversaire de la « Révolution du 30 juin », à laquelle il impute cette prouesse, il a ajouté que la croissance pourrait atteindre 7% d’ici quelques années.
Dans un discours télévisé marquant le cinquième anniversaire de la « Révolution du 30 juin », (30 juin 2013, renversement du président islamiste Mohamed Morsi), le chef de l’Etat égyptien Abdel-Fattah al-Sissi a dressé un bilan positif pour ces cinq dernières années. D’après le responsable, sur cette période, la croissance économique du pays des Pharaons est passée de 2 à 5,4%. Cette croissance pourrait même atteindre 7% d’ici quelques années, a-t-il ajouté. Pour le numéro 1 égyptien, il faut imputer cette performance remarquable à ce soulèvement du 30 juin qu’il qualifie de « jour éternel dans l’histoire de l’Egypte ».
Cet événement selon le Raïs égyptien, a changé l’orientation de la nation qui est passée du mal et du terrorisme, à la sécurité, la paix et le développement. « Les réserves de l’Égypte en devises étrangères sont passées d’environ 15 milliards de dollars américain en 2013 à 44 milliards de dollars aujourd’hui, soit le montant le plus élevé de l’histoire de l’Égypte », a appuyé celui qui est devenu président à la fin du premier semestre 2014 et réélu récemment.
Un programme de réformes efficace
Il faut dire que le président al-Sissi n’est pas le seul à saluer les réformes entreprises par son gouvernement. Avant lui, en février dernier, le vice-ministre égyptien des finances, Ahmed Kojak, avait indiqué que la première fois depuis 2008, le taux de croissance du PIB de l’Egypte a atteint 5% au premier trimestre de l’année fiscale 2017/2018 (juillet à juin). Il a poursuivi en soulignant qu’au cours de cette même période, c’est près de 100.000 emplois qui ont été créés ; lequel chiffre équivaut à 80% des emplois créés au cours des années fiscales 2013/2014 et 2014/2015, selon le membre du gouvernement. Se basant sur ces performances, Ahmed Kojak a conclu que le programme de réformes économiques adopté et mise en œuvre par l’Égypte depuis plus de deux ans, en train de porter ses fruits. Un programme soutenu par la Banque mondiale avec 3,15 milliards de dollars et par le Fonds monétaire international avec 12 milliards de dollars.
Ce dernier est d’ailleurs arrivé à la même conclusion que les autorités égyptiennes quant à l’efficacité des réformes économiques. « L’Egypte commence à récolter les fruits de son ambitieux programme de réformes économiques qui était politiquement difficile … Alors que le processus exige des sacrifices à court terme, les réformes étaient essentielles pour stabiliser l’économie et jeter les fondations d’une croissance solide et durable qui améliorera les niveaux de vie de tous les Egyptiens », a commenté Subir Lall, chef d’une mission du FMI en mai dernier.
Avec latribuneafrique