Afin de garantir une production durable du manioc, en luttant efficacement contre les maladies qui menacent cette culture, 12 pays d’Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Centre se sont réunis, du 7 au 9 juin à Cotonou (Bénin) pour faire un plaidoyer aux décideurs.
« C’est maintenant le temps de l’action car l’enjeu reste la sécurité alimentaire des pays de l’Afrique subsaharienne », a indiqué le directeur exécutif du programme West african virus epidemiology (Wave), Dr Justin Pita.
Deux principales maladies menacent le manioc : la mosaïque africaine du manioc déjà présente en Afrique de l’Ouest qui peut entraîner 40% à 70% de perte de rendement et la striure brune qui sévit en Afrique de l’Est et progresse maintenant vers la région subsaharienne. Cette deuxième pathologie peut détruire 90% à 100% des plantations touchées.
Pour les chercheurs, les pays doivent absolument gagner la guerre contre ces virus, car le manioc constitue un aliment de base pour plus de 500 millions d’Africains. Ce tubercule est devenu une culture stratégique pour la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté.