Dans le cadre de la préparation de la Loi de finances 2019, le président Paul Biya a signé, le 20 juin, une circulaire qui fixe le cap à atteindre dans le budget qui sera définitivement arrêté.
Parmi les objectifs fixés par le chef de l’Etat, celui-ci prescrit le réajustement des inscriptions budgétaires en tenant compte des mesures de rationalisation suivantes : «l’application de la nouvelle procédure de traitement des consommations publiques d’eau», et « la définition des quotas de consommation de téléphone par administration et par responsable ».
Il faut noter que les points particuliers sur les dépenses d’eau et de téléphone sont une épine dans le pied de l’Etat. En 2017, par exemple, le gouvernement, à travers ses administrations publiques, s’est retrouvé avec une ardoise de 38 milliards FCFA, représentant les factures impayées d’eau à régler auprès de la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater), société publique en charge des infrastructures, et la Camerounaise des Eaux (CDE), entreprise privée responsable de la distribution de l’eau. Alphonse Roger Ondoa Akoa, directeur général de Camwater, est resté vague sur la période au cours de laquelle l’Etat
a accumulé ces factures impayées.
Pour ce qui est du téléphone, la Cameroon Telecommunications (Camtel), opérateur historique des télécoms au Cameroun, a dû mener, en 2016, une opération de recouvrement forcé auprès des administrations et établissements du secteur public. Ceci en suspendant les services voix et Internet. D’après les chiffres communiqués par l’opérateur historique des télécoms, l’Etat et ses démembrements concentrent la plus grande partie des créances d’un montant estimé à plus de 65 milliards FCFA.
Avec 237online