En 2020, le président Roch Marc Christian Kaboré sera bel et bien candidat à sa propre succession. Lors d’un entretien sur la télévision nationale et portant sur son bilan à mi-parcours, le week-end dernier, le numéro 1 burkinabé n’a laissé planer aucun doute sur sa candidature à la présidentielle prochaine assurant qu’il ira chercher un second mandat. « Dans la loi, j’ai droit à un deuxième mandat. Je me battrai pour réaliser mon programme et solliciter un deuxième mandat en 2020 », dixit le président Roch Marc Christian Kaboré.
Par ailleurs, abordant toujours les questions électorales, le chef de l’Etat burkinabè a indiqué, que « tout sera mis en œuvre pour que la diaspora puisse prendre part au scrutin pour la première fois ». A travers ses déclarations, le président Kaboré tente ainsi de rassurer l’opposition et la majorité présidentielle avec qui il avait discuté des modalités du vote des Burkinabè de l’étranger, en avril dernier. Celles-ci dénonçaient un retard dans les réformes nécessaires du code électoral et une absence de coordination entre la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le gouvernement, lesquelles insuffisances pourraient d’après elles, compromettre l’effectivité du vote de la diaspora burkinabè en 2020.
Le Plan national de développement économique et social à la loupe
Concernant les programmes dont le président burkinabè fait allusion dans son intervention, il s’agit d’une série qu’il a lancée dès son arrivée au pouvoir et qui est incorporé dans le Plan national de développement économique et social (PNDS). Qualifié par le pouvoir de Ouagadougou d’« insurrection contre la pauvreté », ce plan est censé sauver l’économie burkinabé en faisant reculer d’ici 2020 la pauvreté qui touchait en 2016 plus de 40% de la population.
Sur la même période, 50.000 emplois par an seront générés avec le PNDS et des reformes devraient être effectuées dans plusieurs secteurs dont, la santé et les services. Le plan prévoit également une modernisation de tous les secteurs à fort potentiel comme l’agriculture et l’élevage, et un investissement dans l’éducation afin de répondre aux besoins de compétences du marché. Estimé à plus de 150 milliards de dollars soit environ 84.331 milliards de francs CFA, le PNDS devait permettre d’atteindre notamment, un taux de croissance moyen de 7,7% d’ici 2020.
Rappelons que le président Kaboré a été élu le 29 novembre 2015 pour un mandat de 5 ans avec plus de 53% des voix dès le premier tour des élections présidentielles. Il a pris le pays dans un contexte de crise politique, après une transition mise en place suite à l’insurrection populaire qui a renversé l’ancien président Blaise Compaoré et dirigée par Michel Kafando.
Source : La Tribune Afrique