Qui détient principalement le pouvoir sur nos existences ? L’Église avec ses dogmes? L’Amour avec sa puissance de relation? Ou la Science avec ses Principes? De gré ou de force, la Science a pris toujours plus d’autorité sur les différentes étapes de notre vie.
Dès la naissance, l’assistance scientifique s’est imposée de plus en plus. On en arrive maintenant à des césariennes de confort. En outre, les femmes perdent leurs instincts d’accoucher, ce qui diminue leurs souverainetés sur elles-mêmes et devient un problème crucial quand on ferme des maternités proches comme en France maintenant.
Anecdote : Une femme qui, prise par surprise, a su mettre au monde son enfant sans problème à domicile avec l’aide de son mari, s’est vue sévèrement réprimandée par le médecin de la maternité où elle s’était rendue pour terminer la délivrance du placenta. Le médecin avait sans doute oublié que l’accouchement est un processus naturel.
Puis dès 2 mois, le bébé reçoit de force des injections vaccinales, selon les dernières études scientifiques que l’on confirme politiquement.
Alors qu’on sait que le lait maternel est le meilleur aliment vivant pour un bébé, on fabrique selon des normes éprouvées en laboratoire des laits maternisés, sans se douter que des éléments subtils n’ont pas été testés donc ne peuvent pas y être inclus. Sans tenir compte non plus que le temps d’allaitement crée une relation affective particulière entre la mère et l’enfant. Encore une fois, l’amour doit laisser la place à des considérations calculées sans doute statistiquement selon des paramètres dénommés scientifiques.
Puis, pour la mère, la gestion de sa fécondité se fera très souvent avec des hormones consciencieusement dosées dans les pilules.
Et si elle tombe enceinte sans son consentement conscient, qu’à cela ne tienne : une narcose soigneusement préparée et un geste chirurgical lui donneront l’impression que c’est elle qui a fait son choix alors que c’est la science qui a organisé et mis en place tout le processus.
Idem à la ménopause, au lieu d’accompagner ce processus naturel le dosage d’hormones permettra un apparent équilibre au détriment de toutes les mutations que devaient subir l’organisme et l’être humain pendant cette phase si précieuse où la « sage-femme » devient une « femme sage ».
Même l’acte de trépasser peut s’effectuer sous la tutelle de la science qui, avec un produit issu des laboratoires pharmaceutiques, va donner l’impulsion nécessaire à la place du lâcher prise intime de la personne.
Ces différents exemples montrent bien à quels points ils ont supplanté les dogmes de l’Église.
Nous en arrivons à la Procréation Médicalement Assistée (PMA). A ce niveau, l’intense étreinte amoureuse est limitée à un geste en éprouvette. C’est dire que l’Amour est remplacée par le mariage froid entre la Science et l’Economie.
Mais le sommet en revient à la Gestation Pour Autrui. Des articles évoquent le sujet de temps en temps. Ici, le figaro.fr présente la polémique autour d’un colloque scientifique sur la GPA
Ainsi, on peut pleinement constater jusqu’où la science s’empare d’un sujet ô combien humain et vivant pour en faire une prouesse technique associée à un acte économique.
Au Québec, deux journalistes dénoncent en plus « une véritable opération médiatique pour « fabriquer le consentement » et amener la population à adhérer aux politiques mises en place pour favoriser l’industrie milliardaire qui fait commerce de la chair humaine. »
Une chercheuse indienne, titulaire d’un doctorat en santé publique et qui a travaillé dans des universités allemandes, a mené une vaste enquête en Inde sur les mères porteuses qui subissent des conditions de détention indignes d’une femme enceinte, les réduisant à des femmes esclaves.
Ainsi donc, quand on parle des progrès de la science, il peut s’agir aussi des régressions humaines dues à la science alliée à l’économie.
Marie-France de Meuron
source:http://mfmeuron.blog.tdg.ch/archive/2018/06/25/l-eglise-l-amour-ou-la-science-292930.html