Du 20 au 25 juin 2018, durant le baccalauréat, les autorités algériennes ont coupé Internet pendant la première heure de chaque épreuve de la journée afin de prévenir tout risque de fraude durant l’examen.
Cette mesure, Younes Grar, spécialiste algérien des TIC et ex-chef de cabinet du ministre de la Poste des Technologies de l’information et de l’économie numérique, estime qu’elle a occasionné une perte d’environ 16,5 milliards de dinars (140,8 millions de dollars US), supportée par les abonnés seuls.
Au cours d’un entretien accordé à Maghreb Emergent, Younes Grar a estimé cette perte financière en se basant sur la moyenne des 30 millions d’abonnés à la téléphonie mobile en Algérie et en estimant la consommation journalière des clients à 100 dinars (0, 8536 dollars US) par personne.
Pour le spécialiste des TIC, les particuliers ne sont pas les seuls abonnés qui ont souffert de la coupure de l’Internet pendant le baccalauréat. Plusieurs entreprises ont également vu leurs activités ralentir durant chaque heure de coupure. Une situation que Younes Grar juge inadmissible pour un pays en quête de développement.
D’après lui, il existe plusieurs autres solutions que la coupure d’Internet pour empêcher les candidats au Bac de tricher.
Pour empêcher les candidats de tricher et garantir l’intégrité du baccalauréat, l’Algérie n’est pas le seul pays qui a opté pour la coupure temporaire d’Internet. Le voisin mauritanien a aussi adopté la même mesure pour des conséquences plus ou moins importantes sur son économie nationale.
Avec agenceecofin