Depuis le début de l’année, le cours du sucre a très fortement progressé, la livre atteignant début juillet à New York 21 cents, un record jamais vu depuis octobre 2012.
À Londres, la tonne de sucre blanc est montée jusqu’à 572,70 dollars. Soit une hausse de 35 % à 40 % en quelques mois.
Pour la première fois en six ans, la consommation a été supérieure à la production mondiale. Principal facteur : une baisse de la production en Asie due à une période de sécheresse liée à El Niño et affectant la Thaïlande et l’Inde.
On a aussi constaté une forte baisse de la production en Europe, les tarifs bas ayant découragé les producteurs. La récente hausse des prix a eu un impact négatif pour l’Afrique, importateur de sucre représentant 10 % à 12 % de la consommation mondiale. La majorité des pays du continent en produit peu (10,5 millions de tonnes), et la plupart doivent en importer. L’Égypte, gros producteur, est également un grand consommateur et un importateur net de sucre. Le Kenya doit lui aussi importer.
L’Afrique représente 10 % à 12 % de la consommation mondiale de sucre.
La forte dépréciation des devises africaines face au dollar ayant accentué l’impact de la hausse du cours du sucre (en dollars) sur les marchés internationaux, cette denrée est devenue chère en monnaie locale. Le Nigeria, grand importateur, en souffre énormément.
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Les principaux exportateurs africains nets sont Maurice, le Mozambique, le Swaziland, la Zambie et l’Ouganda. Au niveau mondial, on s’attend à une augmentation de la production, fruit d’une amélioration de la pluviométrie dans certains pays (dont la Thaïlande) et d’un rebond dans l’UE dû à la fin des quotas sucriers en septembre 2017. Un handicap pour les petits producteurs africains. »