La Côte d’Ivoire va se doter d’un nouveau cadre juridique de la communication audiovisuelle. Ce 31 août 2016, le gouvernement, réuni en conseil des ministres, a adopté un projet de loi. Le texte a la particularité d’interdire la délivrance de nouvelles autorisations de diffusion en mode analogique.
Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Nabagné Koné (photo), a expliqué que la future loi « intègre pour l’essentiel l’évolution technologique récente au niveau de la diffusion des contenus audiovisuels avec tous les supports notamment la Tnt, l’Adsl, la fibre optique etc. » Le gouvernement doit maintenant soumettre le projet de loi à l’Assemblée nationale.
En Côte d’Ivoire, le passage à la Télévision numérique terrestre (Tnt) en est encore à sa première phase débutée en mars 2016. Il s’agit de mener des tests témoins dans 1 000 ménages. Le processus d’arrimage au numérique prévoit que l’extinction de la télévision analogique commence dès décembre 2016. Cette phase s’achèvera totalement en juillet 2018. Mais à la fin 2017, sont prévues les phases d’ajustement.
Le projet de loi organise aussi l’exercice des nouveaux corps de métiers qui interviennent désormais dans le processus de production, de diffusion et de réception des programmes audiovisuels. Le texte apporte également une nouvelle réglementation aux organismes de radiodiffusion confessionnels. Enfin, la future loi prend en compte les personnes souffrant de handicap visuel et auditif qui pourront aussi accéder au service public de radiodiffusion.
A l’instar de l’essentiel des pays africains, la Côte d’Ivoire a pris du retard dans son processus de migration vers la Télévision numérique terrestre (Tnt) conformément aux prescriptions de l’Union internationale des télécommunications (Uit). Dans la sous-région Afrique de l’Ouest, les Etats ont en plus arrêté des résolutions au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
Avec Agence Ecofin